Étiquette : modes de vie

  • Cohésion des territoires : L’agenda rural

    Cohésion des territoires : L’agenda rural

    Découvrez l’Agenda rural mis en place par le secrétariat d’Etat à la ruralité.

    Le CMR National a organisé une rencontre le jeudi 14 janvier 2021 avec le Secrétariat d’État à la Ruralité auprès de la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Nous avons pu échanger avec Théodore Bidgrain (directeur-adjoint du cabinet) et Ludovic Pinto (conseiller spécial), et faire une présentation du CMR ainsi que des ces activités et priorités pour 2021, et plus particulièrement les 4 thématiques et la démarche de rejoindre les 30/50 ans.

    On retient de cet entretien, la mise en place de l’agenda rural qui se veut un plan d’action en faveur des territoires ruraux. Il couvre de nombreux domaines : numérique, santé, culture, éducation, commerces et services, emploi et activité économique, écologie, déplacement. « Ils touchent au quotidien des habitants, tant dans leurs activités personnelles que professionnelles, et contribuent à la cohésion sociale et territoriales des zones rurales. »

    Voici un lien vers le site du ministère qui présente en détail l’Agenda Rural.

    De quoi nourrir la réflexion en fédé ou en équipe sur cette action qui touche nos territoires ruraux.

    ©lecreusois de Pixabay

  • Un Noël en équipe autrement avec la Fédé 59 Lille

    Un Noël en équipe autrement avec la Fédé 59 Lille

    Cher.e.s ami.e.s, membres du CMR,

    En cette période de confinement, le Conseil d’Administration de la Fédé 59 Lille vous invite à vivre un Noël
    autrement, en équipe, si vous le pouvez, et dans votre famille.

    La covid ne cesse de bouleverser nos vies. Les réunions familiales, entre amis semblent
    compromises, restreintes pour les fêtes de fin d’année, car jugées potentiellement dangereuses.
    Et, si cette situation d’épidémie nous obligeait à imaginer un Noël autrement…
    Il y a 2000 ans, un enfant est né dans le plus grand dénuement. Des bergers, des petites gens à
    l’époque, sont les seuls à être présents, à veiller dans la bergerie. Ils étaient sa première famille.

    Une équipe du CMR s’est posée des questions sur le sens de Noël.

    On entend dans les médias, « il faut sauver Noël ». Qu’en pense-t-on ?
    Comment voit-on approcher la fête de Noël 2020 dans ce contexte ?

    – Noël sans rassembler toute la famille ? Sans revoir les enfants et les petits-enfants, les grands-parents ?
    – Noël masqué ?
    – Noël à distance ? en visio ? Noël à Pâques ?
    – Y aura-t-il des messes de Noël ?
    – Et les cadeaux ? Passage obligé ? Courses impossibles ou compliquées
    – Le sapin ? Les décorations ? La crèche ?

    Et pourtant, le jour de Noël, un bébé est arrivé et rien n’était prévu pour cet événement prévisible.
    Qu’est-ce qui est important pour nous aujourd’hui ?

    Faut-il préserver les habitudes, les rites et les adapter ?

    – Dans quel respect de chacun ?
    – Le « cadeau » : Comment ? obligatoire ? Objet ? Achat ou recyclage ou création ou … ? Promesse d’un moment ?
    – Les retrouvailles : Comment ? Quand ? Avec qui ? Combien ?La pandémie qui dure, fragilise et isole des personnes, des proches, des voisins.
    Noël est signe de fraternité, d’attention aux plus fragiles, à ceux qu’on ne voit pas
    – Comment fêter Noël avec les plus fragiles, les invisibles proches de notre pas de porte ?

    – Que pourrions-nous offrir les uns aux autres, voisins de rue ou de village ?

    Le fait de partager en équipe peut nous permettre d’exprimer nos interrogations, nos peurs ou nos joies, le sens que
    nous mettons derrière ces moments de fête, de les redécouvrir, de s’enrichir des expériences ou éclairages des autres.
    Difficile de prévoir les conditions de vie, de santé pour la fin du mois de décembre… Alors sommes-nous prêts pour
    un Noël autrement ?

    A vous de partager ce questionnement en équipe ou dans votre foyer.

    Fraternellement,

    Le Conseil d’Administration du CMR Fédé de Lille.

  • Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    (paru dans Regard Neuf, le bulletin fédéral du CMR Bas-Rhin )

    « Les mouvements, un formidable tremplin pour la vie. »

    En équipe CMR depuis de nombreuses années, Elisabeth Trau et son mari Fernand y relisent leur vie ainsi que leurs multiples engagements au niveau de leur village, de leur paroisse et du CMR. retour sur leur témoignage paru dans le bulletin fédéral du CMR Bas-Rhin de novembre 2020;

    Pour lire leur témoignage cliquez ici : REGARD NEUF 11-2020 EXTRAIT

  • Témoignage de Michel Doiezie

    Témoignage de Michel Doiezie

    Témoignage de Michel Doiezie, membre CMR et paysan en Maine-et-Loire

    (paru sur le site du CCFD en octobre 2019)

    Pourquoi et comment s’est fait notre passage au bio ?

    Depuis 30 ans que je suis paysan, en GAEC avec mon frère René, c’est le plus beau projet que nous avons mis en place.

    La ferme de 80 ha était menée, avant 2016, de manière conventionnelle. Elle permettait de vendre 500 000 litres de lait et le produit de 30 ha de céréales (blé, orge, colza).

    En 2015, à notre demande, un conseiller de gestion est venu nous aider pour échanger au sujet de notre fin de carrière. Chacun a parlé sur la manière avec laquelle il envisageait la transmission de la ferme. De ces discussions est ressorti un souhait commun de transmettre notre entreprise en espérant que l’activité d’élevage laitier continue.

    Ce n’est que quelques jours après ces échanges que j’ai fait part à René de l’idée du passage au bio, afin de se donner plus de chance de trouver un ou des repreneurs.

    Cela me trottait dans la tête depuis quelques temps. Les nombreuses conversations avec mes enfants m’avaient fait avancer dans ma réflexion sur des changements de pratiques agricoles. De même en équipe CMR, le sujet du bio avait été abordé plusieurs fois et Luc (un membre de l’équipe) était déjà dans cette démarche depuis un an.

    A ma grande surprise, mon frère m’a dit que c’était une bonne idée !

    Pendant l’hiver 2015/2016, nous avons visité des fermes bio de notre département et nous avons suivi une formation à la chambre d’agriculture sur « le passage au bio ». Cela nous a permis de rencontrer d’autres agriculteurs très motivés. Nous avons mieux compris les choix et les changements que cela entraînerait dans notre activité. Très vite, nous nous sommes convaincus qu’il fallait faire ce choix et rapidement, sachant que la conversion dure au minimum 2 ans.

    Cette période de conversion a débuté le 15 mai 2016 avec l’objectif de vendre notre lait en bio le 15 mai 2018; Ce choix est plutôt marginal dans notre région. Pour nous, c’est devenu très motivant de penser et de faire sans les produits chimiques dans les terres ainsi que de soigner les animaux avec un recours aux antibiotiques très limités et très contrôlés. Nous avons découvert les vertus du fumier et du compost étendus sur les terres. Des prairies multi-espèces ont été mises en place pour le pâturage des vaches. Nous nous faisons la main pour soigner nos animaux avec des huiles essentielles et de l’homéopathie.

    Aujourd’hui, je suis vraiment heureux que nous ayons pris cette orientation ! Nos conditions de travail sont plus faciles notamment en faisant moins d’heures de tracteur.  Nous ne vendons plus de céréales et les achats extérieurs ont vraiment diminué. Le troupeau est en meilleur forme. Les résultats économiques sont supérieurs, nous envisageons même d’embaucher un salarié pour diminuer notre temps de travail. C’est un peu comme si j’avais changé de métier. Ma relation aux animaux et à la terre est différente avec plus de proximité et de confiance.

    Je pense que l’agriculture biologique ne peut que se développer dans le contexte actuel de transition écologique. Mais il y a URGENCE car notre planète est déjà malade.

    Tous les paysans, éleveurs, agriculteurs, céréaliers, vignerons, maraîchers…doivent réfléchir pour faire évoluer leurs pratiques et aller jusqu’au bio si possible. Nos enfants et nos petits enfants ne pourrons que s’en réjouir.

    Michel Doiezie

  • Lucie, petit colibri de l’environnement

    Lucie, petit colibri de l’environnement

    Article paru dans Agir en rural n°120, « Face au changement climatique, quelles réponses ? »

    Lucie Goetz, 17 ans, est lycéenne. Comme beaucoup de jeunes de son âge, elle prend le problème du dérèglement climatique très à cœur. Mais loin de prôner un engagement écologique radical, elle invite plutôt chacun à faire sa part. Dans cet entretien, j’ai été séduite par la clairvoyance et la motivation d’une jeune qui, loin de vouloir donner des leçons, donne l’exemple en agissant à son niveau et avec ses convictions.

    La rédaction : Lucie, tu as participé à des marches pour le climat. Comment t’es-tu organisée et quel sens cela a pour toi ?

    Lucie : Je suis au Lycée Koeberlé à Sélestat. Les marches pour le climat ont lieu les vendredis après-midi. Alors, avec une amie, nous avions rapidement mangé à la cantine avant de prendre le train pour Strasbourg. Puis nous sommes allées Place Kléber pour rejoindre les autres lycéens. Nous avons participé à la grande manifestation mondiale en mars 2019. Il y avait énormément de monde. C’était impressionnant. En plus il y avait une bonne ambiance et aucune casse. La deuxième manifestation à laquelle j’ai participé, c’était celle avant les élections européennes. Là le cortège s’est rendu jusqu’au parlement européen où nous avons fait signer des chartes aux candidats européens pour qu’ils s’engagent pour l’écologie. Nous étions moins nombreux. Pour moi, ces marches pour le climat ont beaucoup de sens parce que notre futur dépend de ça. Il y a de plus en plus de catastrophes naturelles en lien avec le dérèglement climatique. Il est vraiment important que les politiques mettent en place des mesures et rapidement.

    Le Sénat a voté une loi pour qu’en 2040 il n’y ait plus d’emballages plastiques. Mais je pense que c’est vraiment trop tard. Le Parlement Européen interdit dès 2021 certains produits comme les pailles et les cotons tiges. Pour moi, les marches pour le climat ont beaucoup de sens si elles incitent les politiques à prendre des mesures écologiques. Je suis en terminale ES (Economie et Social) avec option Sciences Sociales et Politiques. Nous sommes en train d’étudier un chapitre intitulé : « Le développement durable est-il compatible avec la croissance économique ? » On se rend compte que c’est quand même compliqué d’associer les deux. Mais je trouve ces cours super intéressants.

    Comment perçois-tu l’engagement de Greta Thunberg ?

    C’est elle qui a lancé le mouvement de la grève étudiante pour le climat. A travers ce mouvement qui est devenu international, il y a plein de gens qui ont pris conscience de l’urgence climatique. Je pense que ce qu’elle fait est très bien parce qu’elle nous représente, nous les jeunes qui avons un peu peur de ce qui va se passer dans l’avenir, notre avenir. Le magazine Time l’a élue personnalité de l’année 2019.

    Lucie, tu peux me dire un peu d’où tu viens ?

    Je viens de Mussig, petit village entre Sélestat et Marckolsheim. Je suis l’aînée d’une famille de six enfants. Mes parents sont agriculteurs, éleveurs laitiers et fromagers plus précisément. J’ai grandi dans le rural au contact de la nature. Je pense que c’est pour ça aussi que je suis sensible à tout ce qui est climat et protection de l’environnement. C’est aussi pour ça que je suis allée manifester pour une autre PAC parce que je me rends compte de la situation des agriculteurs.

    A ton avis, mettre en place une éducation à l’écologie est-ce nécessaire ? Et toi, comment t’y prends-tu ?

    Pour moi, il est important de montrer l’exemple. Les enfants, ce qu’ils font d’abord, c’est de reprendre l’exemple qu’ils connaissent. C’est important que chacun·e se rende compte de l’impact qu’il-elle a sur l’environnement et que chacun fasse un effort. On n’est pas obligé de viser la perfection et surtout pas d’aller dans les extrêmes. C’est déjà bien de commencer par de petites choses, comme essayer de réduire les déchets, prendre les transports en commun (bus, trains) au lieu de la voiture… Il y a des personnes qui n’achètent que du bio, mais parfois des produits qui viennent de loin, alors que d’aller au marché pour acheter du local ça réduit les gaz à effet de serre. Il faut sensibiliser les enfants à la situation climatique de la planète et je pense qu’au niveau des programmes scolaires il devrait y avoir plus de cours par rapport à ce sujet.

    Personnellement, je prends les transports en commun pour aller à Sélestat. La plupart de mes habits, je les achète en friperie ou alors j’essaye de les réparer. Là je suis en train de réparer une de mes vestes. A la maison de toute façon on mange beaucoup local. Vu que mes parents font les marchés, ils achètent la nourriture auprès de ceux qu’ils y côtoient. Les shampoings, savons et dentifrices on les achète en solide, sans emballage.

    En agissant ainsi, comment es-tu perçue par tes ami-es ?

    La plupart de mes ami-es sont aussi sensibles à l’écologie. Il y a très peu de jeunes qui nient le problème climatique. J’ai des amis qui, tout en pensant que c’est un sujet grave, ne s’engagent pas vraiment car ils se sentent impuissants. Ils disent que c’est aux politiques de prendre des décisions et qu’eux ne peuvent rien faire. J’ai une autre partie de mes amis qui s’engagent de différentes façons : certains ne mangent presque plus de viande, d’autres font aussi des achats de seconde main ou prennent les transports en commun.

    Du haut de tes 17 ans, Lucie, comment vois-tu l’avenir ?

    Ce serait beau un monde sans plastique, sans pétrole… mais il faut rester réaliste. J’ose quand même espérer que les choses vont s’améliorer pour l’environnement ou en tout cas qu’elles ne se dégraderont pas encore plus. Les consciences se réveillent de plus en plus. En recherchant un peu au niveau des métiers à faire, j’ai vu que de nouveaux métiers apparaissent. Il existe maintenant des juristes en environnement qui ont pour missions de mettre les entreprises en conformité avec la législation en vigueur sur l’environnement. J’espère qu’il y aura de plus en plus de projets en faveur de l’environnement, pour nous assurer un avenir, à nous et à la planète. Je reste positive.

    Interview réalisée par Valérie Velten

  • Le confinement et après : témoignage d’Estelle, journaliste

    Le confinement et après : témoignage d’Estelle, journaliste

    Estelle est maman de deux jeunes enfants (2 et 6 ans) et vit avec Fabrice, son conjoint. Elle exerce le métier de journaliste dans la presse. Elle a découvert le CMR à l’occasion d’une conférence gesticulée « Du tracteur à l’âne » et a rejoint une nouvelle équipe CMR.

    Estelle, journaliste confinée à la maison, a pu préserver les liens avec le territoire et les lecteurs du journal. Toutes les conditions étaient réunies pour se consacrer pleinement à son travail :

    • un conjoint papa s’occupant des enfants,
    • un réseau de contacts (maire, correspondants locaux) établi sur les 15 communes rurales qu’elle couvre,
    • une veille sur les réseaux sociaux devenus le canal de communication privilégié de tous,
    • une carte de presse, le passe idéal pour sortir et tirer des clichés.

    Estelle a vécu une bonne expérience, l’efficacité était au rendez-vous.

    Ainsi, est-il possible d’être journaliste sans être sur le terrain ?

    Le retour à l’agence a été un révélateur, ses collègues lui ont manqué. Ce qui manquait cruellement à Estelle, était « le gras de la relation humaine », le non verbal que chacun exprime, le voir « par ses propres yeux » sur le terrain.

    Estelle et Fabrice avaient prévu de se marier le 23 mai. Des amis et la famille devaient venir des quatre coins de la France. Initialement reporté à l’année prochaine, ils décidèrent finalement de se marier le 27 juin en comité restreint à 24 invités, respectant ainsi les règles établies. Il a fallu changer de témoins, partager un couscous à la maison en toute simplicité.

    Ce fut tout autre et tout à la fois.

    Estelle dit spontanément que

    « C’était le mariage que j’aurai voulu, c’était super émouvant, j’étais bouleversée au-delà de ce que j’aurai imaginé. La journée fut plus dépouillée, plus essentielle ».

    Plutôt que faire une fête plus tard avec tous les absents, Estelle et Fabrice vont privilégier une autre formule, celle de consacrer plus de temps à tous et chacun sur les deux ans à venir, celle de vivre plus intensément la relation avec chacun.

    Pour ce jeune couple, le confinement fut perçu comme une opportunité de profiter de la famille. Ils ont appris à mieux connaître leurs enfants.

    Leur philosophie fut de « trouver de quoi s’amuser et s’émerveiller avec ce qu’on a sous la main (carton de récupération, fabrique d’un téléphone portable virtuel). C’est à nous de réinventer notre regard et d’être créatifs, pour vivre avec joie la période qui s’ouvre ! »

    Écolo, Estelle pratique le vélo, veille à ne pas produire de déchets. Elle s’inscrit dans une démarche progressive de réduction de ses besoins pour bien le vivre, plutôt qu’un jour être contrainte de changer brusquement ses habitudes.

    Le confinement a entrouvert une porte en remettant en cause un mode de vie et Estelle regrette que tout reparte comme avant. La porte se referme-t-elle ?

    Pourtant, « en consommant local, on sait où va l’argent ! » dit Estelle.

    Estelle et Fabrice « ont l’impression de vivre un truc historique ». Quoi de mieux que réaliser un film retraçant cette vie confinée au jour le jour : la vie domestique, la vie de famille, avec les unes du journal en fil conducteur et des prises de vue de Dunkerque déserté. Fabrice l’a fait.

    Y-aura-t-il un festival des documentaires du monde confiné ?

    Le festival de l’An 01. « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ». (Gébé)

    Luc Van Inghelandt

    Serge Lesens, CC BY-ND.

    Témoignage extrait du Lien en rural n°50 – CMR fédé de Lille

  • Comprendre et agir sur le changement climatique

    Comprendre et agir sur le changement climatique

    Article paru dans Agir en rural n°120, « Face au changement climatique, quelles réponses ? »

    « Climat » : quelle définition ?

    La notion de « climat » renvoie à l’ensemble des éléments qui caractérisent l’état moyen de l’atmosphère. Elle se définit à partir de statistiques sur une longue période (au moins trente ans) alors que la notion de « temps qu’il fait » renvoie aux conditions météorologiques d’un instant donné ou d’une courte période (une journée, une semaine, etc.).

    Quel climat aujourd’hui et demain ?

    Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) présente, dans chacun de ses rapports, les évolutions passées du climat ainsi que les projections futures. Le constat sur les évolutions passées est sans appel, la température moyenne mondiale a augmenté de 0,85°C. Dans son cinquième rapport (publié en 2013), le GIEC montre que la hausse des températures s’est accélérée ces dernières années :

    La température moyenne mondiale (terre et océans) a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012.
    Chacune des trois dernières décennies (1980-1990 / 1990-2000 / 2000-2010) a été plus chaude que la précédente et que toutes les autres depuis 1850.

    Le changement climatique, un défi mondial…

    Le changement climatique est une problématique mondiale : les émissions d’un pays ont un impact sur le climat du monde entier. Tous les pays sont donc concernés. Les pays anciennement industrialisés ont une responsabilité particulière car ils ont une plus grande capacité à agir et ont davantage contribué au changement climatique par le passé. Mais ils sont aujourd’hui rattrapés par les grands pays émergents. Les pays en développement font face à un triple défi : améliorer leurs conditions de vie ; maitriser leurs émissions de gaz à effet de serre ; s’adapter aux conséquences du changement climatique, qui sont souvent plus fortes pour eux.

    Mais aussi local…

    Les collectivités territoriales, (qu’il s’agisse des communes, des intercommunalités, des départements ou des régions), et les territoires de projets prennent des décisions dans des domaines tels que les déplacements, l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme et l’habitat. Ceux-ci ont une influence significative sur les émissions de gaz à effet de serre des territoires. Le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental des Experts Climatiques (GIEC) confirme cette évidence en rappelant que 50 à 70 % des mesures d’atténuation et d’adaptation ont vocation à être « mises en œuvre à l’échelon infranational » et ce indépendamment du niveau de compétence dévolu et décentralisé aux collectivités locales.

    La lutte contre le réchauffement climatique : une responsabilité individuelle ?

    Parfois, le défi représenté par le changement climatique nous paraît si gigantesque que notre réaction naturelle est de lever les bras au ciel en signe de désespoir et de nous dire que rien de ce que nous faisons n’y changera rien. Mais ce sont les petites choses (notre manière de vivre et de travailler, ce que nous achetons et mangeons, nos habitudes domestiques) qui peuvent faire pencher dans un sens ou dans l’autre l’équilibre mondial. Cela peut être aussi simple que penser à éteindre une lampe quand on quitte une pièce, baisser le thermostat de quelques degrés… Toutefois, répétés sur des mois et des années, ces petits gestes peuvent exercer sur l’environnement une influence profonde et durable.

    Mélanie Cacace

    Source : https://reseauactionclimat.org/urgence-climatique/

  • Une année pour célébrer Laudato si’

    Une année pour célébrer Laudato si’

    « Le cinquième anniversaire de l’encyclique survient à un moment décisif – une pandémie mondiale – et le message de Laudato Si’ est tout aussi prophétique aujourd’hui qu’il l’était en 2015. L’encyclique peut, en effet, fournir la boussole morale et spirituelle nécessaire au voyage vers la création d’un monde plus attentionné, inclusif, pacifique et durable. »

    La brochure du Dicastère pour la promotion d’un développement humain intégral est à télécharger ici.

  • La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    Nathalie Mancaux

    Réflexions sur cette période si particulière du Covid-19 ?

    • Il faut donner du sens à cet épisode vécu, que cette situation favorise le retour aux valeurs essentielles de la vie.
    • Notre regard envers les autres doit être différent, nous avons bien pris conscience que la famille joue un rôle important. Ne pas voir ses proches hospitalisés ou en Ehpad est difficile à vivre.
    • La vie est trop rythmée, voici venu le temps de remettre les pendules à l’heure. Cette période que nous avons traversée devrait nous permettre de découvrir autrement. Il faut se réinstaller dans l’espace et dans le temps.
    • Le contexte a libéré la créativité, la solidarité, l’imaginaire, le rapport à soi, à l’autre, à la nature, à Dieu et que cela persiste !
    • De notre côté mon mari (agriculteur, éleveur) et moi-même avons continué à travailler, me concernant et dans le cadre de mon activité professionnelle (je suis éducatrice de formation, j’ai une fonction de coordinateur petite enfance en communauté de communes, je travaille principalement auprès des assistantes maternelles). Les relations au travail se faisant uniquement par contacts téléphoniques et mail, l’objectif prioritaire était de répondre aux demandes, questions et apporter soutien et accompagnement aux assistantes maternelles qui travaillent chez elle, en accueillant des enfants et leurs parents avec chaque jour l’angoisse et la crainte face à cette pandémie. Les structures crèches étant fermées durant le confinement, de nombreux parents avaient besoin d’un mode d’accueil d’urgence pour leur enfant principalement les parents hospitaliers. Ma mission : informer, écouter, encourager, motiver.

    Les assistantes maternelles doivent suivre dans le cadre de leur profession un protocole exigeant et contraignant qui demande beaucoup de persévérance, de courage, de patience lorsqu’il s’agit d’accueil d’enfants.

    • En dehors de ce temps travail, occasion également d’apporter de l’attention aux autres, (mail, téléphone et savoir se rendre disponible). Nous avons également profité de ce temps pour créer, inventer, cuisiner, jardiner, nettoyer et découvrir autrement les espaces qui nous entourent en favorisant l’essentiel et en préservant l’observation (la vie à la campagne, conjointe d’agriculteur) et notamment en famille, ma fille Jeanne, étudiante, était présente à la maison. Ses cours se font en visioconférence et préparation examen.
    • Prendre le temps de se réorganiser pour aller vers l’essentiel, exemple : les achats, proposition de courses aux autres, favoriser la proximité et les circuits courts. Il est urgent de changer notre façon de consommer et stop à la société de consommation.
    • De par mon activité professionnelle, je souhaiterai que les familles, les parents puissent avoir un regard éducatif envers leurs enfants, je suis inquiète de la façon dont les familles vivent au quotidien et organisent leur vie, toujours sous pression, rythmée par trop de choses, se laissant envahir par ce que je juge de non prioritaire et parfois superflu. Les enfants ont besoin d’attention, de repères, de limites… Que cette période si particulière puisse faire émerger un regard nouveau, et puisse apporter plus de solidarité et d’attention. Que notre façon de consommer puisse être remise en cause.

    Mon inquiétude s’est souvent portée vers les enfants victimes de maltraitance et de violence, ainsi que vers ces familles nombreuses, démunies, vivant dans des espaces restreints en ville, en HLM.

    • Coté nature et environnement, sachons observer, respecter, protéger la nature et l’inculquer aux enfants.
    • Je n’ai pas eu de personnes de mon entourage malade et/ou décédé.e du Covid-19, toutefois j’ai une pensée pour ceux et celles qui sont dans le deuil et la souffrance.
    • Chaque jour j’ai écouté la parole de monseigneur Leborgne « Une lumière d’espérance », transmis par mail, et chaque dimanche j’ai participé à la messe télévisée qui invite à la prière et au recueillement.

    « Que cette situation et ces signes puissent être porteurs d’espérance ! »

    Image par aalmeidah de Pixabay.
  • Les cloches sonnent pour le climat : re-démarrons autrement !

    Les cloches sonnent pour le climat : re-démarrons autrement !

    Semaine Laudato si’ 2020

    Cinq ans après Laudato si’

    Les cloches sonnent pour le climat : re-démarrons autrement !

    • Le 24 mai 2015 était publiée l’encyclique Laudato si’ sur la préservation de notre Maison commune.
    • En cette période inédite de bouleversement de nos modes de vie (relations aux autres, consommation, déplacements, travail) un nouveau chapitre peut s’écrire.
    • Le pape François appelle à se mobiliser pour une Semaine Laudato si’ du 16 au 24 mai à travers le monde, coordonné par le GCCM (Global Catholic Climat Mouvement).

    Que nous dit Laudato si’ ?

    • Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. § 14
    • L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent. §23
    • L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties. § 193
    • Dans la famille, on cultive les premiers réflexes d’amour et de préservation de la vie, comme par exemple l’utilisation correcte des choses, l’ordre et la propreté, le respect pour l’écosystème local et la protection de tous les êtres créés. § 213
    • Toutes les communautés chrétiennes ont un rôle important à jouer dans cette éducation à la contemplation reconnaissante du monde, à la protection de la fragilité des pauvres et de l’environnement. § 214

    Faisons sonner les clochers, mais aussi nos cloches, clochettes et smartphones !

    Nous proposons que les églises de France fassent sonner leurs cloches dimanche 24 mai à 20h00 et que tous fassent sonner des cloches chez eux, aux balcons, aux fenêtres, dans les jardins. Ces sonneries seront le signe de notre engagement pour dire notre désir de changer en profondeur au sortir de la crise sanitaire.