Catégorie : (003) clameur

  • Fratelli Tutti : Fragilité sociale et solidarité.

    Fratelli Tutti : Fragilité sociale et solidarité.

    « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »  Jésus s’identifie au frère pauvre et démuni. Il nous interpelle sur notre attitude vis-à-vis des personnes fragiles, de celles qui sont dans le besoin. Il nous appelle à nous faire le prochain de toutes ces personnes qui souffrent dans leur corps, dans leur cœur… Jésus vient à nous dans le pauvre qui nous attend, qui espère une attention, une écoute, un geste de notre part qui nous met en situation de serviteurs, comme Jésus l’est pour nous. « La Bible nous propose notre humanité comme un parcours spirituel. Et sur ce chemin de vie, l’autre n’est pas une option », nous dit un commentaire de Prions en Eglise à propos de ce texte.

    Dans l’encyclique Fratelli Tutti, le pape François nous met devant cette question : Qui est ton prochain ? De qui vas-tu te faire le frère ? Il nous invite à élargir notre regard à la dimension de Notre Maison Commune dans laquelle nous sommes tous frères.

    Je vous livre quelques passages de l’encyclique qui peuvent vous aider à prolonger votre réflexion.

    Jean Yves Guillaume ENAD 

     

    Dieu nous aime, chacun a la même dignité

    I,18  « …Certaines parties de l’humanité semblent mériter d’être sacrifiées par une sélection qui favorise une catégorie d’hommes jugés dignes de vivre sans restrictions. Au fond, les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres et avec un handicap, si elles ne servent pas encore, -comme les enfants à naître-, ou ne servent plus- comme les personnes âgées… ».

    II, 68 « … Nous avons été créés pour une plénitude qui n’est atteinte que dans l’amour. Vivre dans l’indifférence face à la douleur n’est pas une option possible… »

    II,80 « … Jésus, juif, ne nous invite pas à nous demander qui est proche de nous, mais à nous faire proches, prochains… » «… Il nous exhorte à laisser de côté toutes les différences et, face à la souffrance, à devenir proches de toute personne… II,81»

    II, 83 « …Dieu aime chaque être humain d’un amour infini, et il lui confère ainsi une dignité infinie. A cela s’ajoute le fait que nous croyons que le Christ a versé son sang pour tous et pour chacun, raison pour laquelle personne ne se trouve hors de son amour universel. Et si nous allons à la source ultime, c’est-à-dire la vie intime de Dieu, nous voyons une communauté de trois Personnes, origine et modèle parfait de toute vie commune… »

    Aimer en actes

    III, 97 « …Il y a un aspect de l’ouverture universelle de l’amour qui n’est pas géographique mais existentiel. C’est la capacité quotidienne d’élargir mon cercle, de rejoindre ceux que je ne considère pas comme faisant partie de mon centre d’intérêts, même s’ils sont proches de moi. Par ailleurs, chaque sœur ou frère souffrant, abandonné ou ignoré par ma société, est un étranger existentiel, même s’il est natif du pays… »

    III,107 « Tout être humain a le droit de vivre dans la dignité et de se développer pleinement, et ce droit fondamental ne peut être nié par aucun pays… »

    III, 115 « …La solidarité se manifeste dans le service qui peut prendre des formes très différentes de s’occuper des autres. Servir, c’est en grande partie, prendre soin de la fragilité. Servir signifie prendre soin des membres fragiles de nos familles, de notre société, de notre peuple … Le service vise toujours le visage du frère, il touche sa chair, il sent sa proximité et même dans certains cas la « souffre » et cherche la promotion du frère…»

    III, 116 « …La solidarité c’est penser et agir en termes de communauté, de priorité de la vie de tous sur l’appropriation des biens de la part de certains. C’est lutter contre les causes structurelles de la pauvreté, de l’inégalité, du manque de travail, de terre et de logement, de la négation des droits sociaux et du travail. C’est faire face aux effets destructeurs de l’Empire de l’argent… »

    Les migrants

    IV, 129 « Nos efforts vis-à-vis des personnes migrantes qui arrivent peuvent se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer … »

    IV,132 « Au- delà des différentes actions indispensables, les Etats ne peuvent pas trouver seuls des solutions adéquates car les conséquences des choix de chacun retombent inévitablement sur la Communauté internationale. Par conséquent les réponses pourront être seulement le fruit d’un travail commun, en élaborant une législation globale pour les migrations… »

    IV, 133 « L’arrivée de personnes différentes, provenant d’un autre contexte de vie et de culture, devient un don, parce que les histoires de migrants sont aussi des histoires de personnes et cultures : pour les communautés et les sociétés d’accueil, ils représentent une opportunité d’enrichissement et de développement humain intégral de tous… »

    Sens et portée de nos actes

    IV 180, « Un individu peut aider une personne dans le besoin, mais lorsqu’il s’associe à d’autres pour créer des processus sociaux de fraternité et de justice pour tous, il entre dans le champ de la plus grande charité, la charité politique… »

    IV,181 « « Tous les engagements qui naissent de la doctrine sociale de l’Eglise sont imprégnés de l’amour qui, selon l’enseignement du Christ, est la synthèse de toute la Loi (cf. Mt 22,36-40). Cela suppose qu’on reconnaisse que l’amour, fait de petits gestes d’attention mutuelle, est aussi civil et politique, et il se manifeste dans toutes les actions qui essaient de construire un monde meilleur … »

    Pour poursuivre, vous pouvez relire le texte d’évangile suivant : 

    Évangile Matthieu (25, 31-46)

    Le Christ jugera les hommes sur leur amour pour les malheureux

    Jésus parlait à ses disciples de sa venue: «Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
    «Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli; j’étais nu, et vous m’avez habillé; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!”
    «Alors les justes lui répondront: “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli? tu étais nu, et nous t’avons habillé? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi?”
    «Et le Roi leur répondra: “Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
    «Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: “Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli; j’étais nu et vous ne m’avez pas habillé; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
    «Alors ils répondront, eux aussi: “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service?”
    «Il leur répondra: “Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.”
    «Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.»

     

  • Prière pour notre Terre

    Prière pour notre Terre

    Nous avons participé le samedi 22 août 2020 à Champis en Ardèche à la fête de l’agriculture organisée par les Jeunes Agriculteurs avec finale départementale du concours de labours.

    Avec l’animatrice paroissiale Magali et le Père Marc Bonningues il a été décidé de faire un temps de la Parole alternant chants de louanges animés par trois musiciens de la paroisse, temps méditatifs, Évangile du Semeur et homélie par Pascal, paysan et diacre. Ainsi nous avons pu célébrer dehors sur le lieu du rassemblement avec mise à disposition des micros, chaises, sous des arbres et par un temps magnifique !

    Aussi nous souhaitons partager le temps de prière que nous avons élaboré à partir de celle de notre pape François dans Laudato si’.

    Anne et Pascal Lionneton

    « Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de Tes créatures, Toi qui entoures de ta Tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton Amour pour que nous protégions la vie et la beauté. »

    Seigneur, oriente la vie de toutes les personnes présentes sur un même territoire, qu’elles aillent dans le sens de plus de vie et de beauté.

    «  Inonde-nous de Paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne. »

    Que nous relevions aujourd’hui encore le défi de la Paix : dans notre voisinage, aux croisements des cultures, entre agriculteurs et citadins, entre producteurs et consommateurs, entre paysans et salariés agricoles ou saisonniers, entre autochtones et nouveaux arrivants, entre les porteurs de méthodes anciennes et ceux de méthodes nouvelles….

    « Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette Terre qui valent tant à Tes yeux. Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction. »

    Dans nos territoires ruraux, que chacun prenne sa part dans le respect des autres et les besoins de chacun, que le souci de prendre soin de la Terre comme de ses habitants se fasse jour : vers l’étranger, le paumé, le migrant, le malade, le vieillard…

    « Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la Terre et des pauvres. »

    Éloigne de nous, Seigneur, les sentiments de domination ou de surexploitation et aide nous à lutter contre le profit à tout prix et surtout celui au dépens des plus pauvres.

    « Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers Ta Lumière infinie. »

    Accompagne, Seigneur, notre regard de chaque jour, aide-nous dans la contemplation de la nature au fil des saisons, aide-nous à avoir un regard neuf sur chaque personne qui nous entoure, laisse-nous le temps de T’approcher et de Te découvrir sur notre route.

    « Merci parce que Tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous T’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix. Ainsi soit-il. »

    Donne tes forces Seigneur à tous ceux qui s’unissent dans des luttes sociales et agissent grâce à leurs syndicats ou associations, que justice, amour et paix deviennent la récolte de leurs actions. Amen.

    Texte inspiré par le pape François, « Prière pour notre Terre » (Laudato si’).

  • La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    Nathalie Mancaux

    Réflexions sur cette période si particulière du Covid-19 ?

    • Il faut donner du sens à cet épisode vécu, que cette situation favorise le retour aux valeurs essentielles de la vie.
    • Notre regard envers les autres doit être différent, nous avons bien pris conscience que la famille joue un rôle important. Ne pas voir ses proches hospitalisés ou en Ehpad est difficile à vivre.
    • La vie est trop rythmée, voici venu le temps de remettre les pendules à l’heure. Cette période que nous avons traversée devrait nous permettre de découvrir autrement. Il faut se réinstaller dans l’espace et dans le temps.
    • Le contexte a libéré la créativité, la solidarité, l’imaginaire, le rapport à soi, à l’autre, à la nature, à Dieu et que cela persiste !
    • De notre côté mon mari (agriculteur, éleveur) et moi-même avons continué à travailler, me concernant et dans le cadre de mon activité professionnelle (je suis éducatrice de formation, j’ai une fonction de coordinateur petite enfance en communauté de communes, je travaille principalement auprès des assistantes maternelles). Les relations au travail se faisant uniquement par contacts téléphoniques et mail, l’objectif prioritaire était de répondre aux demandes, questions et apporter soutien et accompagnement aux assistantes maternelles qui travaillent chez elle, en accueillant des enfants et leurs parents avec chaque jour l’angoisse et la crainte face à cette pandémie. Les structures crèches étant fermées durant le confinement, de nombreux parents avaient besoin d’un mode d’accueil d’urgence pour leur enfant principalement les parents hospitaliers. Ma mission : informer, écouter, encourager, motiver.

    Les assistantes maternelles doivent suivre dans le cadre de leur profession un protocole exigeant et contraignant qui demande beaucoup de persévérance, de courage, de patience lorsqu’il s’agit d’accueil d’enfants.

    • En dehors de ce temps travail, occasion également d’apporter de l’attention aux autres, (mail, téléphone et savoir se rendre disponible). Nous avons également profité de ce temps pour créer, inventer, cuisiner, jardiner, nettoyer et découvrir autrement les espaces qui nous entourent en favorisant l’essentiel et en préservant l’observation (la vie à la campagne, conjointe d’agriculteur) et notamment en famille, ma fille Jeanne, étudiante, était présente à la maison. Ses cours se font en visioconférence et préparation examen.
    • Prendre le temps de se réorganiser pour aller vers l’essentiel, exemple : les achats, proposition de courses aux autres, favoriser la proximité et les circuits courts. Il est urgent de changer notre façon de consommer et stop à la société de consommation.
    • De par mon activité professionnelle, je souhaiterai que les familles, les parents puissent avoir un regard éducatif envers leurs enfants, je suis inquiète de la façon dont les familles vivent au quotidien et organisent leur vie, toujours sous pression, rythmée par trop de choses, se laissant envahir par ce que je juge de non prioritaire et parfois superflu. Les enfants ont besoin d’attention, de repères, de limites… Que cette période si particulière puisse faire émerger un regard nouveau, et puisse apporter plus de solidarité et d’attention. Que notre façon de consommer puisse être remise en cause.

    Mon inquiétude s’est souvent portée vers les enfants victimes de maltraitance et de violence, ainsi que vers ces familles nombreuses, démunies, vivant dans des espaces restreints en ville, en HLM.

    • Coté nature et environnement, sachons observer, respecter, protéger la nature et l’inculquer aux enfants.
    • Je n’ai pas eu de personnes de mon entourage malade et/ou décédé.e du Covid-19, toutefois j’ai une pensée pour ceux et celles qui sont dans le deuil et la souffrance.
    • Chaque jour j’ai écouté la parole de monseigneur Leborgne « Une lumière d’espérance », transmis par mail, et chaque dimanche j’ai participé à la messe télévisée qui invite à la prière et au recueillement.

    « Que cette situation et ces signes puissent être porteurs d’espérance ! »

    Image par aalmeidah de Pixabay.
  • La clameur du confinement – septième partie : acrostiches

    La clameur du confinement – septième partie : acrostiches

    Alain, membre et administrateur du CMR 27

    Comme toutes les personnes que je rencontre, je profite de ce calme trop prononcé pour nettoyer le jardin (mieux que d’habitude),

    Obligation que j’accepte et je me dis que j’ai la chance d’avoir des extérieurs.

    Rester à la maison, c’est pour moi l’occasion de faire un Scrabble tous les jours avec Jeanne-Marie,

    Oublier tous mes soucis qui nous encombrent à longueur de jour.

    Non je pense à toutes les personnes qui affrontent avec les malades ce virus en direct malgré tous les risques que cela comporte.

    À dire vrai : ni trop vieux ni travailleur, je me considère chanceux.

    Voir que la France dans son ensemble accepte ces barrières de protection est réconfortant.

    Il m’est agréable de sentir que cette accalmie augmente les petites intentions téléphoniques et les mails de sympathie.

    Rester loin les uns des autres n’est pas dans l’ordre des choses. Je considère cela comme une épreuve pour tous nos résidents d’Ehpad.

    Une pensée plus particulière pour toutes les personnes qui étaient déjà en situation de précarité, le quotidien s’est alourdi.

    Simplement, je demande au Seigneur que par cette période compliquée il nous montre le chemin de l’essentiel.

     

    Comment faire pour être autosuffisant en médicaments.

    Orienter une politique de santé européenne.

    Revoir l’ensemble de la santé de proximité.

    Oublier que la nuit il n’y a pas que les urgences à consulter.

    Ne pas dépendre de l’autre bout de la planète pour des produits de grand usage.

    Accepter de ne pas tout comprendre de la Création.

    Voir comment aider les associations à passer des moments comme cela.

    Idéalement, repenser les moyens économiques de notre santé.

    Retenir tout ce que cette crise pourra nous apprendre.

    Union et attention à chacun aura été la force qui anime ces jours.

    Salutations.

  • La clameur du confinement – sixième partie : la vie continue

    La clameur du confinement – sixième partie : la vie continue

    Suzanne

    Comme les disciples de l’Évangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse (Marc 4, 37).
    Dans nos communautés, tous fragiles, mais présents, la foi nous rassemble et donne Espérance.
    C’est une grande épreuve, en tant que croyante, c’est un chemin de Carême vers la résurrection, nous devons accepter, porter cette croix, souffrir avec Jésus et croire à la résurrection = dépassement.
    Même après l’Ascension, il restera avec nous, garder confiance dans la parole de l’Évangile (Marc 4, 40).

    Le Seigneur a envoyé les apôtres en mission, et cela continue, nous sommes envoyés à témoigner ce que nous croyons.
    En ce temps de confinement nous devons inventer, créer, méditer, prier, demander, remercier, jardiner, cuisiner, supporter, avancer, communiquer… que de verbes à faire fructifier et célébrer plus tard.
    Le Seigneur entend nos prières ! En ce mois de mai, mois de Marie, que la mère de notre Seigneur intercède auprès de son fils

    Pour conclure, un grand bravo et merci à tous ceux qui devaient affronter en sortant de chez eux pour soigner et servir les autres et pour toutes les solidarités.

    Mots retenus pour le déconfinement : liberté, libre, responsablepas solitaire mais solidaire.

    Fraternellement, de tout cœur.

    Photos Suzanne Kieffer.

     

    Anne et Pascal Lionneton

  • La clameur du confinement – cinquième partie : un œil neuf

    La clameur du confinement – cinquième partie : un œil neuf

    Bénédicte

    Nous, ruraux vosgiens, avons l’énorme chance d’avoir de l’espace vert autour de nous et d’apprécier ce magnifique printemps 2020 : chant des oiseauX dès 5 heures du mat’, jardin, potager à commencer… quel bonheur !

    Joie aussi de continuer mon engagement de soutien scolaire par téléphone, WhatsApp, chaque jour, pour une famille kosovare avec 3 bons enfants de 9, 7 et 5 ans ! Ils viennent de se déconfiner joyeusement et sont venus à la maison aujourd’hui (masqués).

    Ma clameur, c’est de vivre en Ressuscités, c’est de regarder et agir au-delà, au-delà de soi !

    Jean Pierre Hennegrave

    Clameur en ces jours moroses : ouvrons nos yeux et découvrons cette nature qui est belle et que nous ne voyons pas toujours.

    Bon courage à tous.

    Photo Jean Pierre Hennegrave.

     

    Photo Jean Pierre Hennegrave.

     

    Photo Jean Pierre Hennegrave.
  • La clameur du confinement – quatrième partie : espérer

    La clameur du confinement – quatrième partie : espérer

    Pierre Descamps

    Au début, ça donnait l’impression d’une petite grippe. Vendredi 20 mars à minuit et demi, j’avais 40 de fièvre, je me suis dit c’est ça. J’ai fait le 15. Je sais que 98 % des gens s’en sortent. Je me suis appuyé sur les 98 %, j’avais une toux haletante comme je n’en avais jamais eu. J’ai été placé dans le coma, je me suis réveillé sans voix. Je me souviens d’une infirmière qui m’a présenté le respirateur. J’entends encore qu’on me dit « on fait ce qu’on peut, on a besoin de vous ». C’était pour dire qu’il fallait aussi que je sois l’artisan de ma guérison, c’est ça le message à faire passer. Je suis professeur, j’ai passé ma vie à expliquer, j’avais besoin d’explications [sur le protocole de soins]. À partir du moment où je les ai eues, j’ai adhéré. Les soignants, je les reconnaissais par leur voix, mais pas au visage. [Le plus dur, c’est d’]avoir eu l’impression d’être nulle part et hors du temps. J’ai eu un coup de cafard dans ma deuxième chambre car il y avait une horloge qui ne fonctionnait pas. C’est idiot, c’est un détail mais c’était devenu important le temps. La perspective de la société après le covid-19 m’effraie un peu. J’ai l’impression que cette crise est la première crise écologique qui se manifeste dans un contexte inattendu. C’est un signal. On a intérêt à en tenir compte. J’ai beaucoup aimé ce texte du poète colombien : « S’il y a un monde fatigué et malade qui craque et s’effondre, il doit y avoir un monde neuf en gestation qui nous défie. »

    Anne-Marie Blanchard

    Le confinement : un temps pour communiquer avec des amis, des proches que l’on ne voit pas souvent, des personnes seules dans le voisinage….

    Occasion de rendre service.

    Occasion de renouer des liens.

    Occasion de prendre le temps de remercier des personnes qui m’ont accompagnée, et m’ont permis de devenir ce que je suis aujourd’hui.

    Occasion de prendre le temps de jouer.

    Occasion de prendre tout simplement le temps de vivre.

    Occasion de célébrer autrement, de penser, de méditer, de réfléchir.

    Le confinement : un temps long qui s’étire et use,

    Un temps qui fait ressentir le manque de la présence physique des autres.

    Le confinement : on ne frappe plus à la porte à l’improviste,

    Pas de visite inattendue.

    Le confinement : espérer des lendemains plus fraternels, plus soucieux du bien commun, plus justes.

    Espérer la nouveauté de nos modes de vie, de consommation, de production, de soin, de relation au travail…

  • La clameur du confinement – troisième partie : manifester

    La clameur du confinement – troisième partie : manifester

    Marie-Lucie Schmitt

    Lors du dernier CA à Mulhouse, Christophe et Marie-Noëlle se sont attardés sur le mot « clameur ».

    Nous avons cherché la définition dans le dictionnaire et voilà ce qu’il disait le Petit Robert : « Cris violents et tumultueux indiquant, en particulier, une véhémente protestation, un grand enthousiasme, etc. »

    Il faut les entendre, même si au début c’est de la révolte, de la colère, c’est la réalité du moment. De belles choses se vivent, des solidarités se mettent en placent, des consciences se réveillent… et elles arriveront.

    Michel Bourgeois

    Nous sommes dans la même situation qu’en 1643. La peste frappe le sud de la France mais épargne Lyon. Depuis cette date, les Lyonnais organisent un cortège solennel jusqu’à Fourvière pour remercier Marie. D’abord chaque 8 septembre puis chaque 8 décembre depuis 1852, date de l’inauguration de la basilique Notre-Dame de Fourvière.

    Redemandons à Marie d’épargner Lyon, mais aussi la France, mais aussi toute la planète.

    Prenez soin de vous.

    Par Michel Bourgeois.
  • La clameur du confinement – deuxième partie : au quotidien

    La clameur du confinement – deuxième partie : au quotidien

    Fatiguée de ne rien faire. Judith Hus.

     

    Moi vs. sports. Judith Hus.

     

    Un jour de plus en moins. Judith Hus.

     

    Une semaine de télétravail. Judith Hus.

     

    Vivement quelque chose de bien. Judith Hus.

     

    Anne-Marie Blanchard

    Clamer ses joies, ses peurs.

    Ouvrir ses oreilles, son cœur.

    Ne jamais se négliger.

    Faire des choses avec plaisir.

    Inviter à communiquer.

    Nourrir ses émotions, ses désirs.

    Écouter le souffle de la vie !

  • La clameur du confinement – première partie : la nature

    La clameur du confinement – première partie : la nature

    Roland Métral

    Je suis un apiculteur et je veux crier dans la clameur du monde rural la disparition des abeilles et des insectes pollinisateurs, due principalement aux insecticides employés dans une certaine agriculture intensive.

    Par Patrice Martin