Étiquette : ruralité

  • Cohésion des territoires : L’agenda rural

    Cohésion des territoires : L’agenda rural

    Découvrez l’Agenda rural mis en place par le secrétariat d’Etat à la ruralité.

    Le CMR National a organisé une rencontre le jeudi 14 janvier 2021 avec le Secrétariat d’État à la Ruralité auprès de la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Nous avons pu échanger avec Théodore Bidgrain (directeur-adjoint du cabinet) et Ludovic Pinto (conseiller spécial), et faire une présentation du CMR ainsi que des ces activités et priorités pour 2021, et plus particulièrement les 4 thématiques et la démarche de rejoindre les 30/50 ans.

    On retient de cet entretien, la mise en place de l’agenda rural qui se veut un plan d’action en faveur des territoires ruraux. Il couvre de nombreux domaines : numérique, santé, culture, éducation, commerces et services, emploi et activité économique, écologie, déplacement. « Ils touchent au quotidien des habitants, tant dans leurs activités personnelles que professionnelles, et contribuent à la cohésion sociale et territoriales des zones rurales. »

    Voici un lien vers le site du ministère qui présente en détail l’Agenda Rural.

    De quoi nourrir la réflexion en fédé ou en équipe sur cette action qui touche nos territoires ruraux.

    ©lecreusois de Pixabay

  • Un Noël en équipe autrement avec la Fédé 59 Lille

    Un Noël en équipe autrement avec la Fédé 59 Lille

    Cher.e.s ami.e.s, membres du CMR,

    En cette période de confinement, le Conseil d’Administration de la Fédé 59 Lille vous invite à vivre un Noël
    autrement, en équipe, si vous le pouvez, et dans votre famille.

    La covid ne cesse de bouleverser nos vies. Les réunions familiales, entre amis semblent
    compromises, restreintes pour les fêtes de fin d’année, car jugées potentiellement dangereuses.
    Et, si cette situation d’épidémie nous obligeait à imaginer un Noël autrement…
    Il y a 2000 ans, un enfant est né dans le plus grand dénuement. Des bergers, des petites gens à
    l’époque, sont les seuls à être présents, à veiller dans la bergerie. Ils étaient sa première famille.

    Une équipe du CMR s’est posée des questions sur le sens de Noël.

    On entend dans les médias, « il faut sauver Noël ». Qu’en pense-t-on ?
    Comment voit-on approcher la fête de Noël 2020 dans ce contexte ?

    – Noël sans rassembler toute la famille ? Sans revoir les enfants et les petits-enfants, les grands-parents ?
    – Noël masqué ?
    – Noël à distance ? en visio ? Noël à Pâques ?
    – Y aura-t-il des messes de Noël ?
    – Et les cadeaux ? Passage obligé ? Courses impossibles ou compliquées
    – Le sapin ? Les décorations ? La crèche ?

    Et pourtant, le jour de Noël, un bébé est arrivé et rien n’était prévu pour cet événement prévisible.
    Qu’est-ce qui est important pour nous aujourd’hui ?

    Faut-il préserver les habitudes, les rites et les adapter ?

    – Dans quel respect de chacun ?
    – Le « cadeau » : Comment ? obligatoire ? Objet ? Achat ou recyclage ou création ou … ? Promesse d’un moment ?
    – Les retrouvailles : Comment ? Quand ? Avec qui ? Combien ?La pandémie qui dure, fragilise et isole des personnes, des proches, des voisins.
    Noël est signe de fraternité, d’attention aux plus fragiles, à ceux qu’on ne voit pas
    – Comment fêter Noël avec les plus fragiles, les invisibles proches de notre pas de porte ?

    – Que pourrions-nous offrir les uns aux autres, voisins de rue ou de village ?

    Le fait de partager en équipe peut nous permettre d’exprimer nos interrogations, nos peurs ou nos joies, le sens que
    nous mettons derrière ces moments de fête, de les redécouvrir, de s’enrichir des expériences ou éclairages des autres.
    Difficile de prévoir les conditions de vie, de santé pour la fin du mois de décembre… Alors sommes-nous prêts pour
    un Noël autrement ?

    A vous de partager ce questionnement en équipe ou dans votre foyer.

    Fraternellement,

    Le Conseil d’Administration du CMR Fédé de Lille.

  • Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    Témoignage de Elisabeth et Fernand Trau

    (paru dans Regard Neuf, le bulletin fédéral du CMR Bas-Rhin )

    « Les mouvements, un formidable tremplin pour la vie. »

    En équipe CMR depuis de nombreuses années, Elisabeth Trau et son mari Fernand y relisent leur vie ainsi que leurs multiples engagements au niveau de leur village, de leur paroisse et du CMR. retour sur leur témoignage paru dans le bulletin fédéral du CMR Bas-Rhin de novembre 2020;

    Pour lire leur témoignage cliquez ici : REGARD NEUF 11-2020 EXTRAIT

  • Témoignage de Michel Doiezie

    Témoignage de Michel Doiezie

    Témoignage de Michel Doiezie, membre CMR et paysan en Maine-et-Loire

    (paru sur le site du CCFD en octobre 2019)

    Pourquoi et comment s’est fait notre passage au bio ?

    Depuis 30 ans que je suis paysan, en GAEC avec mon frère René, c’est le plus beau projet que nous avons mis en place.

    La ferme de 80 ha était menée, avant 2016, de manière conventionnelle. Elle permettait de vendre 500 000 litres de lait et le produit de 30 ha de céréales (blé, orge, colza).

    En 2015, à notre demande, un conseiller de gestion est venu nous aider pour échanger au sujet de notre fin de carrière. Chacun a parlé sur la manière avec laquelle il envisageait la transmission de la ferme. De ces discussions est ressorti un souhait commun de transmettre notre entreprise en espérant que l’activité d’élevage laitier continue.

    Ce n’est que quelques jours après ces échanges que j’ai fait part à René de l’idée du passage au bio, afin de se donner plus de chance de trouver un ou des repreneurs.

    Cela me trottait dans la tête depuis quelques temps. Les nombreuses conversations avec mes enfants m’avaient fait avancer dans ma réflexion sur des changements de pratiques agricoles. De même en équipe CMR, le sujet du bio avait été abordé plusieurs fois et Luc (un membre de l’équipe) était déjà dans cette démarche depuis un an.

    A ma grande surprise, mon frère m’a dit que c’était une bonne idée !

    Pendant l’hiver 2015/2016, nous avons visité des fermes bio de notre département et nous avons suivi une formation à la chambre d’agriculture sur « le passage au bio ». Cela nous a permis de rencontrer d’autres agriculteurs très motivés. Nous avons mieux compris les choix et les changements que cela entraînerait dans notre activité. Très vite, nous nous sommes convaincus qu’il fallait faire ce choix et rapidement, sachant que la conversion dure au minimum 2 ans.

    Cette période de conversion a débuté le 15 mai 2016 avec l’objectif de vendre notre lait en bio le 15 mai 2018; Ce choix est plutôt marginal dans notre région. Pour nous, c’est devenu très motivant de penser et de faire sans les produits chimiques dans les terres ainsi que de soigner les animaux avec un recours aux antibiotiques très limités et très contrôlés. Nous avons découvert les vertus du fumier et du compost étendus sur les terres. Des prairies multi-espèces ont été mises en place pour le pâturage des vaches. Nous nous faisons la main pour soigner nos animaux avec des huiles essentielles et de l’homéopathie.

    Aujourd’hui, je suis vraiment heureux que nous ayons pris cette orientation ! Nos conditions de travail sont plus faciles notamment en faisant moins d’heures de tracteur.  Nous ne vendons plus de céréales et les achats extérieurs ont vraiment diminué. Le troupeau est en meilleur forme. Les résultats économiques sont supérieurs, nous envisageons même d’embaucher un salarié pour diminuer notre temps de travail. C’est un peu comme si j’avais changé de métier. Ma relation aux animaux et à la terre est différente avec plus de proximité et de confiance.

    Je pense que l’agriculture biologique ne peut que se développer dans le contexte actuel de transition écologique. Mais il y a URGENCE car notre planète est déjà malade.

    Tous les paysans, éleveurs, agriculteurs, céréaliers, vignerons, maraîchers…doivent réfléchir pour faire évoluer leurs pratiques et aller jusqu’au bio si possible. Nos enfants et nos petits enfants ne pourrons que s’en réjouir.

    Michel Doiezie

  • FIMARC – Appel à l’action pour la Journée mondiale de l’Alimentation 2020

    FIMARC – Appel à l’action pour la Journée mondiale de l’Alimentation 2020

    Fondée en 1945 pour unir toutes les nations dans la lutte contre la faim, la FAO fête son anniversaire le 16 octobre, à travers une célébration mondiale connue comme la Journée Mondiale de l’Alimentation. A cette occasion, La FIMARC renouvelle ses propositions d’actions en lien avec le thème de cette année « Cultiver, Nourrir, Préserver. Ensemble. Agir pour l’avenir ».

    Des actions pour AGIR au quotidien :

    • CHOISIR UNE ALIMENTATION SAINE ET VARIÉE Une alimentation saine contribue à une vie saine. N’oublions pas qu’une alimentation diversifiée favorise la biodiversité !
    • CHOISIR DES PRODUITS LOCAUX Chaque fois qu’on le peut, soutenons nos paysans en achetant des aliments frais cultivés localement, par ex. sur des marchés de producteurs de notre communauté.
    • CHOISIR DES ALIMENTS DE SAISON Evitons les importations en profitant des saisons.
    • CULTIVER DES ALIMENTS CHEZ SOI Apprenez à cultiver vos propres fruits, légumes et herbes aromatiques
    • RESPECTER LA NOURRITURE ET LES PAYSANS Les pertes et gaspillages alimentaires peuvent se produire tout au long de la chaîne alimentaire – Respectons la nourriture et respectons les paysans.

    Des actions pour SENSIBILISER

    • Organiser des activités loisirs et sports comme une course, une marche, une ballade ou même un marathon contre la faim.
    • Organiser des Conférences, débats et tables rondes publiques avec des dirigeants politiques, des éducateurs, des scientifiques et des agriculteurs.
    • Organiser les dons de nourriture qui autrement auraient été jetée conformément aux règlements locaux. Lien avec les magasins locaux, restaurants, etc.
    • Organiser une exposition pour la JMA pour soutenir des produits agricoles.
    • etc.

    Lire la suite de l’appel de la FIMARC

  • Déclaration de la Fimarc sur la pandémie de Covid-19

    Déclaration de la Fimarc sur la pandémie de Covid-19

    Photo B, CC BY-NC.

     

    Nous, membres du bureau de la FIMARC (Fédération internationale des mouvements d’adultes ruraux catholiques), exprimons notre profonde inquiétude concernant l’impact de la pandémie COVID-19 sur les agriculteurs, les pêcheurs et autres petits producteurs alimentaires, les pauvres des zones rurales et urbaines, les travailleurs journaliers et saisonniers, les migrants et les chômeurs, et exprimons notre solidarité à tous. La maladie se propage très rapidement partout et est devenue un problème mondial qui appelle des réponses autant mondiales que locales.

    La pandémie COVID-19 a des effets négatifs sur la production alimentaire, l’offre et la demande de denrées alimentaires, la distribution, la commercialisation et la sécurité alimentaire à tous les niveaux. La vie et les moyens de subsistance de millions de travailleurs salariés, de pêcheurs et de familles d’agriculteurs sont gravement touchés et menacés par cette pandémie. Fermeture des frontières, confinement, quarantaine, perturbations du commerce limitent l’accès des populations à des ressources alimentaires suffisantes et diversifiées dans la plupart des pays. Le confinement lié au COVID-19 signifie que les pauvres des zones rurales et urbaines n’ont plus de nourriture ni de travail. Des millions de personnes des régions sous-développées sont confrontées à la pauvreté et au dénuement du fait de l’arrêt de l’activité économique en raison des mises en confinement.

    La fermeture des marchés locaux et une moindre fréquence d’accès aux petits commerces réduisent la demande de produits frais et de produits de la pêche, affectant à la fois les producteurs et les fournisseurs qui sont également confrontés à la hausse des prix des denrées alimentaires et à la limitation de leur pouvoir d’achat. Les restrictions sur le tourisme, la fermeture des restaurants et des cafés et la suspension des repas scolaires aggravent la pauvreté. Des millions d’enfants n’ont plus accès aux repas scolaires qui sont leur principale ressource alimentaire. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de protection sociale, ni d’assurance maladie. Les travailleurs journaliers ou saisonniers, les migrants, les personnes déplacées et celles touchées par les conflits sont confrontées à une faim extrême car elles n’ont aucun revenu, ni soutiens ou mesures de protection sociale. De nombreux pays ont annoncé des mesures soudaines de confinement sans aucune disposition de protection des travailleurs pauvres et vulnérables vivant dans des conditions économiques précaires. Les pays en développement sont particulièrement menacés, car la pandémie COVID-19 peut entraîner une importante réduction des activités de production à haute intensité de main-d’œuvre (agriculture, pêche, petites entreprises, etc).

    Nous ne condamnons pas les mesures nécessaires telles que le confinement et les autres moyens de protection des personnes. Cependant, nous demandons que les personnes pauvres et vulnérables, les travailleurs, les petits agriculteurs et les familles ne souffrent pas de façon particulièrement dure et qu’ils reçoivent toute l’aide nécessaire pour traverser cette période difficile afin d’éviter une crise alimentaire, économique et sociale.

    Au fil des ans, la plupart des gouvernements ont mis en œuvre des politiques économiques néolibérales qui ont réduit de manière drastique les dépenses publiques des services de santé et permis leur privatisation. Les effets catastrophiques de ce Covid-19 sont les conséquences de ces décisions politiques. Dans de nombreux pays, les pauvres et les personnes à faibles revenus sont les victimes des systèmes de santé privatisés. De nombreuses personnes ne détectent pas leur infection car elles ne peuvent supporter le coût élevé des tests et des traitements. Cela peut être la cause d’une grave menace d’expansion du COVID 19 au sein des communautés et de la mort éventuelle de millions de personnes. L’auto-isolement ou l’enfermement social peut aussi provoquer un stress traumatique, un mélange de peur et de colère chez des individus avec une augmentation de la violence domestique et familiale. Nous appelons donc les autorités à fournir en urgence des orientations et un soutien psychologique aux individus et aux familles. La FIMARC appelle également à la gratuité des tests et des traitements pour les patients atteints de COVID, quels que soient leurs revenus, leur nationalité, leur sécurité sociale ou leur statut de réfugié.

    Nous craignons que la plupart des gouvernements, dans le cadre de leurs politiques néolibérales, donnent la priorité aux dispositions économiques, aux incitations et aux programmes de sauvetage et de protection des industries à grande échelle, à l’agrobusiness et aux banques. Nous nous opposons fermement à une telle approche et appelons à ce que les groupes les plus vulnérables soient au centre des politiques visant à combattre l’impact de la pandémie COVID-19 à la fois sur la santé et l’économie.

    Il est évident que la crise menace dans le monde entier l’approvisionnement en denrées alimentaires et autres produits de base essentiels et que les systèmes alimentaires agro-industriels et les chaînes transnationales des super marchés sont quasi paralysés à cause des distorsions du commerce transfrontalier et des transports. Cependant les petits producteurs alimentaires représentent plus de 70 % de la nourriture nécessaire à l’échelle de la planète et environ 90 % des produits alimentaires consommés par les communautés locales et les personnes à l’intérieur des frontières nationales. Nous ne devons pas oublier que les petits agriculteurs demeurent au centre de la production, de l’approvisionnement et de la distribution alimentaires dans tous les pays, même en cette période de crise, grâce à la vente directe, aux chaînes de circuits courts, aux systèmes de distribution publique et aux possibilités offertes par les marchés locaux. Les petits producteurs alimentaires continueront à jouer leur rôle important en promouvant un système alimentaire écologiquement rationnel et socialement juste. Ils sont et resteront les champions et les gardiens de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, même en pleine épidémie de COVID 19. Ils constituent les solutions et les réponses positives pour assurer une alimentation saine pour tous et ne devraient pas être seulement considérés comme de simples victimes ou un groupe vulnérable de cette crise.

    Nous saisissons cette occasion pour féliciter et soutenir les équipes de soins de santé du monde entier, les agents sanitaires, les agents de nettoyage et les autres personnes. qui risquent leur vie pour combattre cette pandémie en première ligne. Nous appelons donc les gouvernements à fournir des assurances spéciales de santé et de vie pour ces combattants de première ligne.

    Nous tenons aussi à souligner que la pandémie COVID 19 a eu des effets positifs importants pour le genre humain et la nature. Notre ciel et nos rivières sont plus clairs qu’auparavant, la biodiversité et l’environnement s’améliorent, les émissions de carbone et le réchauffement climatique diminuent, de meilleures habitudes de santé et d’hygiène deviennent les slogans du jour, la nature renaît, l’exploitation excessive des ressources naturelles diminue, ce qui nous donne plus de temps pour améliorer nos relations, même en famille, et pour écouter l’appel de la nature. C’est le moment de réfléchir à notre mode de vie, au mode de développement que nous avons promu et d’approfondir nos relations avec la nature et les autres êtres humains. Il est temps de prendre une nouvelle route. Nous devons vraiment construire une nouvelle histoire à partir des leçons que nous avons apprises. Allons de l’avant ensemble.

    Dans ce contexte, la FIMARC formule les demandes suivantes:

    Des mesures et services urgents en matière de soins de santé

    • La disponibilité et la gratuité du test COVID pour tous, quelle que soit la nationalité, y compris pour les immigrés clandestins. L’idéal est d’organiser le test COVID sur la population la plus large possible, sinon, un test rapide aléatoire, même pour ceux qui ne présentent aucun symptôme d’infection.
    • La mise en place de mesures et d’installations de quarantaine appropriées, sûres et adéquates à domicile ou dans les hôpitaux, dans les zones urbaines et rurales.
    • La fourniture d’équipements médicaux adéquats, du matériel de sécurité et d’hygiène, y compris des masques, des désinfectants et des kits d’équipement de protection individuelle (EPI) pour tous les médecins en exercice et tous les autres professionnels de la santé.
    • Les gouvernements devraient prendre des mesures urgentes pour construire des infrastructures temporaires ou permanentes, notamment des hôpitaux, des ventilateurs, des unités de soins intensifs et assurer la fourniture de médicaments pour traiter gratuitement tous les patients atteints de COVID, avec un budget spécial pour les soins de santé publique. Personne ne devrait se voir refuser les tests et les traitements en raison de son statut de protection sociale

    Une sensibilisation massive du public

    • Des campagnes massives de sensibilisation du public doivent être organisées dans les zones rurales et urbaines sur la pandémie de COVID 19 et les mesures de protection (y compris le port de masques, le lavage des mains, le respect de l’hygiène personnelle et environnementale et plus encore la distanciation sociale) à prendre pour prévenir la maladie.
    • Les mouvements sociaux de base, incluant les membres de la FIMARC, devraient soutenir les programmes de sensibilisation et les initiatives des gouvernements pour aider les populations à sortir de cette crise.
    • Les médias et groupes sociaux ne doivent pas diffuser de fausses informations sur le COVID 19.
    • Les médias devraient assumer le rôle moral et social de fournir à tous des informations vraies et opportunes plutôt que de susciter la peur et l’anxiété du public.
    • Tous les membres de la FIMARC devraient suivre les mesures de confinement et soutenir la politique d’endiguement des gouvernements.
    • Les membres de la FIMARC peuvent également organiser des campagnes de sensibilisation (en fournissant du matériel d’hygiène, en préparant des brochures dans les langues locales sur les habitudes saines pour prévenir les maladies, des programmes de soutien communautaire) à la base pour prévenir l’expansion sociale de la maladie.

    Un soutien économique viable aux plus vulnérables

    • Les gouvernements doivent fournir des financements en espèces pour soutenir les petits producteurs de denrées alimentaires, les petites entreprises, les travailleurs formels ou informels et les populations sans emploi pendant les périodes de fermeture et de quarantaine.
    • Les gouvernements doivent augmenter les dépenses publiques pour la relance et le redémarrage des activités économiques, en accordant la priorité aux groupes les plus vulnérables.
    • Prévoir des pensions anticipées pour les catégories les plus faibles de la société telles que les personnes âgées, les personnes handicapées, les veuves et autres groupes vulnérables.
    • Les gouvernements devraient mettre un moratoire sur tous les prêts et recouvrements de crédits des agriculteurs, des travailleurs, des petites entreprises et de tous les autres auprès des banques privées et publiques et autres organismes financiers.
    • Fournir des aides d’urgence aux petits producteurs, aux jeunes entreprises et aux petites entreprises.
    • Le gouvernement devrait fournir gratuitement les services de base tels que l’eau et l’électricité à tous les groupes à faibles revenus pendant les périodes de blocage.
    • De meilleures installations de soins de santé doivent être mises en place dans toutes les prisons pour éviter la propagation du COVID 19.
    • Les membres de la FIMARC sont appelés à organiser des activités de secours telles que l’organisation de kits alimentaires, d’articles essentiels ou de matériel sanitaire.

    Un renforcement des programmes de protection sociale

    • En augmentant les montants des transferts pour aider les familles à satisfaire leurs besoins fondamentaux ; en fournissant des paiements complémentaires pour compenser la perte de revenus des petits producteurs.
    • Par la fourniture directe de nourriture par les gouvernements ainsi que par des dons de particuliers, de réseaux de solidarité et d’organisations non gouvernementales.
    • En injectant des fonds dans l’agriculture, la pêche et les petites industries par le biais de subventions, pour aider la production alimentaire, les micro, petites et moyennes entreprises, les travailleurs occasionnels et le personnel salarié qui ne peut pas travailler lorsque toutes les activités s’arrêtent.
    • Promouvoir un système économique qui réponde aux besoins des populations les plus vulnérables grâce à des filets de sécurité sociale, notamment un revenu de base universel, des soins de santé gratuits et d’autres mesures de sécurité sociale.

    Production et approvisionnement alimentaire

    • Les pays doivent répondre aux besoins alimentaires immédiats de leurs populations vulnérables.
    • Les pays devraient veiller à ce que les besoins alimentaires d’urgence soient satisfaits ; en ajustant et en élargissant les programmes de protection sociale ; en ajustant les programmes de repas scolaires de façon à maintenir la fourniture de repas aux enfants lorsque les écoles sont fermées.
    • La production alimentaire et le transport des denrées alimentaires, des médicaments et autres articles essentiels doivent être déclarés comme services essentiels et les mouvements de ces articles à l’intérieur du pays ou au-delà des frontières ne doivent pas être limités.
    • Les gouvernements doivent mettre en place des programmes spécifiques pour collecter directement les produits à un prix équitable auprès des petits producteurs alimentaires et organiser des canaux et des points de vente spécifiques pour la commercialisation, l’approvisionnement et la distribution.
    • Les gouvernements devraient prendre des mesures fermes contre la thésaurisation, le marché noir et la hausse des prix par les négociants et les intermédiaires.
    • Les gouvernements devraient distribuer des céréales alimentaires essentielles et d’autres matériaux nécessaires pendant au moins trois mois par le biais de programmes de distribution publique à tous les pauvres des zones rurales et urbaines.
    • Les gouvernements, avec l’aide des détaillants, devraient prendre des initiatives pour promouvoir la livraison à domicile des denrées alimentaires et autres produits essentiels aux consommateurs.
    • Les gouvernements devraient promouvoir des systèmes alimentaires localisés et diversifiés basés sur l’agroécologie et la souveraineté alimentaire.

    La solidarité est la clé de la lutte contre la pandémie

    • La solidarité et les coopérations nationales, régionales et mondiales sont essentielles pour lutter contre la crise actuelle. Les systèmes de soins de santé nationaux et mondiaux doivent être réorganisés pour le bien de l’humanité.
    • Les pays devraient partager les résultats de la recherche de médicaments et de vaccins en temps réel et ne pas viser le profit et le brevetage.
    • Les pays devraient s’échanger les médicaments, masques, kits de test et autres informations pertinentes sur les traitements disponibles et en excédent.
    • Les institutions financières internationales et régionales devraient accorder un allègement de la dette ainsi que des prêts inconditionnels à très faible taux d’intérêt, voire sans taux d’intérêt, aux pays en développement et aux pays sous-développés afin de lutter contre la pandémie et de stimuler leurs activités économiques post-pandémie.
    • Les institutions des Nations Unies devraient adopter une approche mieux coordonnée et plus cohérente dans la conception et la mise en œuvre de politiques, programmes et projets urgents à court et à long terme afin d’aider les gouvernements nationaux à faire face à la crise actuelle et à l’éventuel processus de construction de la nation.

    Les agriculteurs, les travailleurs et les citoyens ordinaires devront relever d’énormes défis pour reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance. Il est nécessaire de mettre en place des mesures d’aide et de réhabilitation, pour aider les personnes touchées. Ne pas agir maintenant aura des conséquences catastrophiques et la FIMARC appelle donc tous les gouvernements, nos mouvements membres et les autres parties prenantes à agir en conscience pour faire le meilleur de l’histoire de l’humanité.

  • Faire entendre la clameur du confinement

    Faire entendre la clameur du confinement

    Il y a quelques semaines nous vous proposions de venir à Tarare « porter la clameur du rural dans l’Espérance ». L’actualité mondiale en a décidé autrement…

    Nous voilà aujourd’hui tous et toutes confiné-es, comme perdu-es dans nos maisons, avec parfois un sentiment d’immobilisme, de solitude, de crainte mais aussi une envie de sortir de cette situation différent-es, en mettant ce temps à profit.

    Nombreux-ses sont ceux et celles qui s’engagent pour apporter leur aide, aux soignant-es, aux oublié-es, aux isolé-es…

    Aussi il nous parait important de permettre à tou-tes ceux et celles qui le souhaitent de faire entendre

    la clameur du confinement.

    En d’autres mots, permettre, aux équipes CMR, fédé, citoyen-nes, groupe de jeunes… de s’exprimer avec le mode d’expression qui leur convient (chant, danse, photo, vidéo, dessin, texte, témoignage audio…) sur ce qu’ils et elles souhaitent nous dire, nous faire entendre sur ce temps que nous vivons.

    Comment arrivons-nous à transformer ce que nous vivons, avec toutes les difficultés de nos quotidiens, en quelque chose de positif, de beau, porteur d’espérance ?

    Pas de consignes techniques particulières. Une clameur peut être un témoignage, un récit, la photo d’une action, d’une rencontre, le résultat d’une réflexion… Soyez apôtres de ces clameurs !


    Alors à vos crayons, claviers, instruments de musique, appareil photo… faites nous entendre ces témoignages, ces clameurs, nous les relayerons dans un premier temps (si vous en êtes d’accord) via le site internet du CMR et les réseaux sociaux.

    Envoyez votre clameur à l’adresse suivante : communication@cmr.cef.fr.

  • Rencontre du réseau européen ProRure à Chevilly Larue – 17-19 novembre 2017

    Rencontre du réseau européen ProRure à Chevilly Larue – 17-19 novembre 2017

    Du 17 au 19 novembre dernier, le CMR a accueilli la 4e rencontre du projet européen ProRure à Chevilly Larue . Trois jours d’échanges entre nos 9 mouvements partenaires pour réfléchir ensemble au renforcement des capacités de la société civile en milieu rural en Europe.

    Le CMR est membre de la FIMARC (Fédération Internationale des Mouvements d’Adultes Ruraux Catholiques). A l’initiative de celle-ci, il est engagé depuis un an dans un projet européen, avec 9 autres mouvements chrétiens européens impliqués en milieu rural. Financé par le programme Erasmus+, ce projet « ProRure » (pour « PROmouvoir le RURal ») a pour objectif de développer un réseau d’échanges entre nos mouvements afin de mieux nous connaître, d’échanger sur nos orientations et nos activités et de conforter la reconnaissance de nos mouvements en Europe et au sein de nos sociétés respectives.

    Au cours des 2 années du projet, une série de rencontres a été programmée dans six pays avec les représentants des mouvements. Le CMR a accueilli la 4e rencontre, qui s’est déroulée du 17 au 19 novembre dernier à Chevilly Larue, près de Paris. 35 personnes étaient réunies, dont une dizaine de représentants du CMR. L’occasion pour le CMR de présenter les orientations de notre dernier congrès, les réalisations dans différentes fédés, puis des activités du réseau « Agriculture-Alimentation » et des actions menées avec Solidarité Paysans sur le renforcement des solidarités en milieu rural.

    Cette rencontre a mis l’accent sur les préoccupations respectives de nos mouvements autour de la viabilité de nos territoires, des moyens de les renforcer et des obstacles rencontrés. Des travaux en petits groupes et l’utilisation d’outils d’animation innovants ont permis de réfléchir ensemble sur ce qui nous identifie et nous anime. Laissant apparaître une réelle volonté de mieux se comprendre et de parvenir à échanger, en vue de porter un message commun au Parlement européen en septembre 2018.

    Les mouvements impliqués dans ce projet
    : ACRF (Belgique), KLB (Allemagne), MRC (Espagne), PAKRO (Pologne), RURE (Italie), FAR (Bulgarie), AGRU (Roumanie), FKI (Slovaquie) et le CMR. Le projet est géré par l’ILD, une structure liée au KLB.

    Erasmus+, c’est quoi ?
    Erasmus+ est le programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport pour la période 2014-2020. Il vise à encourager les synergies et les possibilités de valorisation croisée dans ces domaines en encourageant les nouvelles idées, en attirant de nouveaux acteurs du monde du travail et de la société civile et en favorisant de nouvelles formes de coopération.

  • Journée « Agriculture – Chemins des possibles »

    Journée « Agriculture – Chemins des possibles »

    « Quelles techniques culturales pour demain? »

    « Quelles productions? Pour quelle alimentation? »

    « Vers quel avenir? »

    Le groupe « Agriculture et Alimentation » du CMR 21 organise une journée pour échanger autour de ces questions et ouvrir les possibles.

    La journée aura lieu le samedi 10 juin 2017 en Côte d’Or.
    Rendez-vous 9h30 à Sacquenay ou Marey sur Tille selon la visite choisie.

    Au programme: visites d’exploitations, pique-nique et débats.

    Le détail du programme, les infos pratiques et le coupon d’inscription sont dans le document ci-dessous.

    Cette journée ouverte à toutes et tous est aussi l’occasion de faire découvrir le CMR. Un temps sera dédié à la présentation du mouvement.

    Invitation « Agriculture-Chemins des possibles »

  • DRC Agriculture(s) et fiches outils

    DRC Agriculture(s) et fiches outils

    Lors de la rencontre CMR nationale « Pour une nouvelle culture agricole et alimentaire » en décembre 2016, le souhait d’une Démarche de Réflexion Chrétienne (DRC) sur les questions liées à l’agriculture a émergé de 2 ateliers.

    L’équipe nationale d’aumônerie s’est donc mise au travail et vous propose la DRC ci-dessous:

    DRC Agriculture(s)

    Les fiches des 4 ateliers de la rencontre sont aussi disponibles.

    Vous y trouverez outils et ressources issues de démarches de fédérations, du national et de partenaires pour nourrir vos initiatives, rencontres…

    En cliquant sur les liens ci-dessous vous pouvez accéder aux fiches :

    Fiche 1 – être solidaire des agris en difficulté

    Fiche 2 – créer des groupes de paroles pour les agris

    Fiche 3 – créer des échanges entre agris et non agris

    Fiche 4 – construire une parole pour nos élu.es et l’Eglise

    Pour aller + loin :
    Dossier de la rencontre « Pour une nouvelle culture agricole et alimentaire »

    Pour lire correctement les documents, les garder et les imprimer: cliquez sur le lien du document qui vous intéresse dans l’article ci-dessus. Une fois le document ouvert, repérez dans le bandeau noir au-dessus du texte, la flèche pointée vers le bas qui se trouve à droite du symbole de l’imprimante. Cliquez sur la flèche. Une fenêtre s’ouvre et vous demande de choisir entre 2 options. Choisissez « ouvrir avec ». Le document s’ouvrira normalement en format pdf. Enregistrez le comme vous le faite d’habitude, dans un endroit que vous retrouverez sur votre ordinateur.