Catégorie : (41) Loir-et-Cher

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 Jean COLY, secrétaire

 Huguette PINEAU, trésorière
2, chemin de Croix Rouge 41160 MOISY
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  • Lettre à nos députés

    Monsieur le Député,

    Nous sommes plusieurs équipes du CMR (Chrétiens dans le Monde Rural) engagés les uns ou les autres dans la politique, le syndicalisme, l’action sociale, ou tout simplement citoyens responsables en Loir-et-Cher, et nous souhaitons vous interpeller à propos de la politique française vis-à-vis des migrants.

    La fréquence et l’ampleur des arrivées de ceux-ci en Europe ne se démentent pas; ceux qui s’y engagent le font au péril de leur vie, en Méditerranée ou au travers des Alpes. Ces 14 derniers mois, plus de 2000 personnes ont péri ou sont portées disparues. Nous sommes scandalisés et bouleversés par leur misère et leur dénuement.

    Certes, en 2016, plus de 36 000 personnes ont obtenu une protection internationale en France. Et dans le cadre fixé par le Conseil de l’Union européenne de septembre 2015, la France s’est également engagée à accueillir 31 000 demandeurs d’asile en provenance d’Italie ou de Grèce. Mais cet objectif semble loin d’être rempli… à commencer par notre département de Loir-et-Cher ou nous avons accueilli, et au « compte-gouttes » à peine 200 migrants à notre connaissance.

    Chaque jour affluent en France de nouveaux migrants contraints de dormir à la rue en raison du manque de places d’hébergement.

    Notre gouvernement veut distinguer les « migrants économiques » et les « réfugiés politiques ». Pourtant, les études scientifiques et l’expérience de terrain montrent que les motifs de départ sont multiples, complexes et bien souvent liés entre eux : violence politique, religieuse ou culturelle, faillite politique et économique, absence de perspectives d’avenir, santé, dérèglement climatique,…Un tel distinguo n’a donc pas vraiment de sens.

    Certaines dispositions du projet de loi « pour une immigration maitrisée et un droit d’asile effectif » actuellement examiné par l’Assemblée Nationale, nous préoccupent particulièrement. Et nous vous demandons de ne pas voter les dispositions des articles (6, 8 et 16) qui prévoient :

    – de réduire les délais pour faire appel d’une décision de rejet de l’OFPRA en le rendant quatre fois plus court que le délai de droit commun
    – de permettre de renvoyer certaines personnes avant qu’une décision finale ne soit rendue sur les risques de persécutions qu’elles encourent dans leur pays
    – de banaliser le recours à la détention en augmentant la durée de détention des étrangers. Le droit international oblige les Etats à n’utiliser la détention que comme une mesure de dernier ressort, au cas par cas, en excluant les enfants

    Par ailleurs, la reconduite « massive » des personnes déboutées est peu réaliste. Nous pensons en particulier que l’accès à un titre de séjour des personnes présentes depuis plusieurs années sur le territoire national, dont l’éloignement n’est plus envisageable, doit être privilégié. Cette mesure permettrait de donner des perspectives de sortie de l’hébergement à des milliers de familles et atténuerait de ce fait l’extrême saturation de ces dispositifs.

    Chargé que vous êtes, à votre niveau, de mener les destinées du pays, nous souhaitons vivement avoir connaissance des décisions que vous prendrez et soutiendrez au cours de cet examen de loi. Nous serions fiers que, grâce à votre intervention, la France prenne sa part à l’aide que nous demandent ces frères en humanité.

    Recevez, Monsieur le Député, nos sincères salutations et toute notre considération.

    Pour les équipes des secteurs de Mer, Mont-près-Chambord, Contres, Ouzouer-le-Marché et Montoire,

    La présidente de la fédération CMR 41

    M.Ange Coly

  • « Vivre et s’installer en rural aujourd’hui »

    Cette journée, co-organisée par le MRJC 41 et le CMR 41, a réuni 35 personnes dans la salle des fêtes de Landes-le-Gaulois, petit village de 700 habitants situé à 15 km de Blois. Quatre temps forts ont ponctués cette journée, accompagnés chacun d’un débat avec la salle.

    Une conférence gesticulée d’Aline Coutarel du MRJC ayant pour thème : « Être de là-bas à être d’ici, le parcours d’une jeune rurale à la recherche de son territoire » a démarré notre journée.

    Aline travaille au MRJC National. Elle se définit comme une « jeune rurale de campagne », « une mi néo rurale de seconde génération ». Elle a grandi dans un village du Tarn: « un milieu rural désertifié ». Avec le souci de nous faire participer, elle nous fait dire en quelques mots ce qu’évoque jeune et rural pour nous : « jeune paysan, campagne, le car pour aller au collège/lycée, un village, artisanat, oisiveté, indépendance, petit commerce, regroupements scolaires, parents taxis, désert médical, absence de loisirs, beaucoup d’associations, maison de retraite, aller chercher son pain, interconnaissance »…

    Aline a toujours senti que l’intégration dans son village était compliquée car ses parents n’étaient pas « d’ici ». Elle a parlé harcèlement scolaire au collège, mobilité avec l’attente de grandir pour avoir une mobylette puis le permis de conduire. « Le passage du permis en rural est de 18 ans et 3 mois » Aline part ensuite faire un DUT Carrières Sociales à Figeac et nous apprend que 47% des bacheliers ruraux font un bac+2 contre 38% des urbains qui font des études plus longues. Elle évoque pour les jeunes qui vivent en rural 3 façons d’appréhender le milieu rural. C’est un refuge quand on s’y retrouve de temps en temps, un piège car il n’y a rien à y faire, on s’ennuie et quand on le choisit : un espace des possibles : engagements associatifs, installation, réseau…

    Elle soulève aussi les questions de la difficulté d’une culture commune qui se construit ensemble à partir des traditions et de l’acceptation de l’autre tel qu’il est et en particulier l’homosexualité dont on ne parle pas en milieu rural.

    En conclusion Il faut que les jeunes ne soient plus ignorés des politiques publiques et des institutions. Aline nous invite à replacer l’humain dans le quotidien et repenser la place des agriculteurs dont la moitié à disparu en 50 ans et croire aux alternatives pour, à nouveau habiter le rural. Il est urgent que les jeunes du rural se réapproprient leur citoyenneté et qu’ils puissent : Vivre, agir et travailler sur leur territoire.

    Après un repas partagé…fort convivial, Bertrand Coly présente les grandes lignes du rapport du CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) ayant pour titre : « La place des jeunes dans les territoires ruraux » Bertrand représente les associations de jeunesse au sein de cet organisme. Ce rapport, coréalisé par Danielle Even et Bertrand Coly, est le fruit d’un travail d’enquêtes, de témoignages et de rencontres auprès des acteurs de la jeunesse qui a été mené de juillet à décembre 2016. La commande a été faite par l’ancien ministre à la jeunesse avec pour objectif de mieux connaître les jeunes ruraux. Ce rapport concerne les 16-30 ans et comporte différentes thématiques que nous avons retrouvées dans la conférence gesticulée d’Aline. L’insertion professionnelle est encore plus difficile car le taux de chômage est plus élevé chez les jeunes ruraux et encore plus chez les femmes, les inégalités hommes/femmes avec une division plus genrée dans le rural comme le chômage, les loisirs. La mobilité « pompe » 25 % des ressources de la personne mais le permis de conduire, indispensable, est source de libération. Il est souligné l’engagement des jeunes ruraux dans les associations (à 18% en rural contre 13% en milieu urbain). Le rapport montre que les politiques publiques s’intéressent peu aux jeunes. Il fait des préconisations telles que la création d’une compétence « jeunesse » obligatoire dans les communautés de communes et d’un pacte Jeunes Ruraux via les contrats de ruralité, la mise en place des campus ruraux de projets : service civique en rural, SVE (Service volontaire européen), Erasmus…

    Si vous souhaitez mieux connaitre le contenu de ce rapport, il est disponible sur le site du CESE (www.lecese.fr) ou auprès de B.Coly ( bertrand.coly@lecese)

    En guise de « conclusion »… Cette belle journée a permis de mieux appréhender la diversité et la richesse humaine de nos territoires ruraux, de voir concrètement le dynamisme qu’ils peuvent porter malgré des handicaps « divers et variés ». Tout cela a de quoi redynamiser nos Mouvements !

  • Soirée-débat sur les crises agricoles

    Le 3 mars dernier, le CMR 41 et le MRJC local proposaient une soirée/débat sur les crises agricoles pour en comprendre les enjeux, tenter d’en dégager les perspectives et souligner le rôle important du consommateur. Une quarantaine de personnes y participait.

    Cette soirée a débuté par la projection d’extrait du film « Le Temps des Grâces » de Dominique Marchais qui présente les témoignages de plusieurs agriculteurs, mais aussi d’un historien, d’un agronome, de biologistes et aussi d’élus. Ce film montre bien la pluralité de l’agriculture, la diversité de ses acteurs, son rôle déterminant sur l’organisation du territoire et sur les paysages, ses inquiétudes mais aussi ses perspectives.

    Après avoir partagé le repas, deux agriculteurs ont témoigné de leurs réalités :
    – Anne-Marie Hahusseau, installée à Muides en GAEC avec son fils et un jeune associé, sur une ferme consacrée d’une part à l’élevage de vaches laitières avec transformation en yaourts, crème et fromage, et d’autre part à la viticulture. Le GAEC a mis en place un magasin pour vendre directement ses produits sur la ferme. Anne-Marie développe également les visites de ferme pour les touristes. Elle précise que l’aide d’un intervenant externe pour les aspects « relations humaines » au sein du GAEC est très précieuse.

    – Daniel Odeau, éleveur laitier à Sargé-sur-Braye. Après avoir subi de graves difficultés financières en 2009 ou il ne lui restait rien pour vivre, il a converti progressivement ses terres en mode biologique et se sent aujourd’hui heureux par rapport à son travail. L’agriculture de « conservation » permet le respect du sol et des bêtes. Son objectif est de continuer à « dé-intensifier » et, en particulier, de revenir à des races de vaches locales.

    A la suite de ces deux témoignages, Rémi Jay Rayon, formateur en lycée agricole, a proposé une analyse éclairée des différentes crises agricoles (laitières, céréalières, …), resituées dans le contexte historique des 50 dernières années. Il a souligné la double impasse à la fois économique et agronomique du modèle agricole dominant, ainsi que la nécessité de mener une politique de régulation : « si vous arrêtez de protéger les petits, ce sont les plus gros qui prennent le dessus. »

    Les échanges avec la salle ont ensuite permis d’approfondir différents aspects, en particulier : la difficulté pour trouver localement de la main d’œuvre qualifiée, la difficulté à faire évoluer la consommation des gens, l’installation des jeunes, la nécessité de rapprocher les agriculteurs des consommateurs,…

    Une soirée riche en échanges qui a permis d’apporter aux participants des éclairages très intéressants pour mieux cerner les réalités de l’agriculture, montrer la remarquable capacité des agriculteurs à évoluer et à rebondir….et rencontrer des agriculteurs fiers de leur métier et heureux de pouvoir encore l’exercer.

  • Choisir nos mode de vie, de production, de consommation

    La fédération du CMR du Loir-et-Cher, en partenariat avec l’UFC Que Choisir , le CCFD, Artisans du Monde, le MRJC, la librairie SILOË, ont réuni 120 participants, de divers horizons et venus de tout le département, sur le thème :

    Choisir nos mode de vie, de production, de consommation

    le 11 février 2008. Avec Jean AUBIN
    auteur de « Croissance : l’impossible nécessaire »

    Avec Jean AUBIN et des témoins de 4 associations locales

    * Jean AUBIN détaille la situation actuelle de notre planète, à la suite de la révolution industrielle débutée au 19ème siècle, et surtout du formidable bond économique et écologique de la seconde moitié du 20ème siècle …

    * Les quatre acteurs locaux :

     Alter’énergie

     L’AMAP Echo’terre

     La Cagnotte Solidarité Emploi

     L’UFC-Que Choisir

    Pour en savoir plus : lire le compte-rendu.

  • Rencontre autour d’ »Habitat et solidarité »

    Pour informer, alimenter la réflexion à l’approche des élections locales, interroger choix et comportements sur la manière d’habiter en rural, la fédération CMR du Loir et Cher a réuni 70 personnes de divers horizons sur le thème HABITAT et SOLIDARITE en RURAL

    4 défis:

     vivre ensemble

     donner leur place aux plus démunis

     préserver un environnement vivable pour tous dans la durée

     contribuer à la réduction de l’exclusion par une politique locale de l’habitat

    Lire le compte-rendu.

  • Mieux connaître les gens du voyage

    Mieux connaître les gens du voyage

    un petit pas sur le chemin de la rencontre : pouvoir se comprendre, dépassionner le débat et passer des préjugés à plus de tolérance.