L’accueil du Festi’Rural, une espérance pour le Cantal et au-delà

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Le Festi’Rural a rassemblé plus de 1500 participants venus de toute la France au cœur du Cantal. Joies, espérances, défis du monde rural et engagement chrétien ont marqué cette édition, laissant entrevoir la vitalité des territoires et des communautés qui y vivent. Pour revenir sur le sens de ce rassemblement et ce qu’il dit de l’Église en rural, nous avons rencontré Monseigneur Didier Noblot, évêque de Saint-Flour, hôte de l’événement.

Monseigneur, pourquoi était-ce important d’accueillir cet évènement dans le diocèse de Saint-Flour ?

Mgr DN : Vivre cet événement au cœur d’un territoire rural, c’était un symbole et un signe qui était donné très fortement à toutes les régions de France et aussi aux acteurs locaux du Cantal qui connaissent plus ou moins les mouvements d’action catholique. Ils ont été témoins de l’engagement de ces chrétiens et, au-delà, de tous les sympathisants engagés en rural. Ils ont pu voir aussi qu’il n’y a pas un monde rural, mais de grandes diversités entre les différents territoires d’où venaient les festivaliers.

Qu’est ce qui se joue pour l’Eglise en rural au travers de cette invitation ?

Mgr DN : J’aime à dire que quand, dans un diocèse, dans un territoire, il n’y a plus d’action catholique ou moins d’équipes, cela appauvrit le territoire, appauvrit la société et appauvrit l’Eglise. La relecture dans la démarche chrétienne de réflexion, ouvrir la Parole de Dieu ensemble et ouvrir les yeux sur le monde qui attend le témoignage de l’espérance des chrétiens et des chrétiennes engagées en rural, c’est ce qui fait le CMR.

Quelles sont les joies et les espérances que vous avez pu avoir durant ces trois jours ?

Mgr DN : Dans la multitude des propositions, j’ai pu suivre une grande table ronde sur l’avenir des territoires ruraux. Il y a l’enjeu de pouvoir permettre à des femmes et des hommes d’y vivre avec des services publics compétents et proches. Et puis sont souvent revenues les questions de mobilité et de culture. La culture dans les territoires ruraux existe et elle a quelque chose à dire aux autres, notamment aux territoires plus urbains.

J’ai été témoin que les chrétiens engagés ici sont des acteurs de communion, des acteurs de dialogue, des acteurs de meilleure compréhension de la complexité des défis qui s’y jouent.

J’ai pu participer à une deuxième conférence sur l’écologie comme paradigme de la relation. L’écologie comme invitation à être en relation. Et différents intervenants de très grande qualité nous ont redit notamment que l’amitié était le substrat et la condition d’une écologie et d’une terre habitable pour tous.

J’ai été aussi très frappé que les chrétiens dans le monde rural sont des hommes et des femmes ouverts sur le monde. Un territoire refermé sur lui-même ne serait pas un territoire vivant. Il y a eu un très beau débat sur l’accueil des migrants, en leur permettant de pouvoir déployer leurs compétences et leur joie d’arriver en France. Ce ne sont pas des ennemis, ce sont des hommes et des femmes à accueillir.

Propos recueillis pour radio Présence par Benoît Guillard

Retrouvez la totalité de l’interview https://www.radiopresence.com/emissions/societe/ecologie/la-chronique-verte/article/chronique-verte-117716


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