Catégorie : (59 C) Nord-Cambrai

Contacts : Marie-Christine DANJOU (animatrice permanente fédérale)

Adresse :
Maison du diocèse
174 rue Léopold Dussart
59590 RAISMES

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  • La rencontre « gourmande » du CMR Lille-Arras-Cambrai nous a réjouis !

    La rencontre « gourmande » du CMR Lille-Arras-Cambrai nous a réjouis !

    3 intervenants réunis pour parler de l’alimentation, de l’agriculture et de la santé ont réuni 150 personnes près d’Arras. Après un pique-nique et des ateliers, ces personnes ont pu dire leur espérance au temps spirituel et goûtez la lucidité du spectacle.

    Pour rapporter quelques paroles avant l’apport d’un article plus profond, nous pouvons donner quelques perspectives d’avenir données par les intervenants:

    -Marie Stankowiak, ingénieure agronome du GRECAT et du laboratoire d’économie rurale de l’ISA, a alerté sur le taux de pauvreté dans le monde agricole des Hauts de France (18% des personnes travaillant en agriculture ont moins de 13OOO€ par an), et sur la nécessité de s’adapter au changement climatique. La richesse de la région est la variété de ses productions possibles mais il est nécessaire de mieux répartir les risques entre agriculteurs, consommateurs et distributeurs. Il sera possible de faire bouger les industries agro-alimentaires si les changements de vie, les choix différents sont importants.

    -Jean-Luc Hallé, vice-président de la communauté d’agglomérations de Douai, ayant présenté l’importance des choix politiques dans la protection des terres agricoles et dans l’aide à l’implantation des jeunes en agriculture et prioritairement dans des projets porteurs de sens vis à vis de la planète et des hommes, a heureusement dit que les plans de politique agricole territoriale en région avait tendance à se multiplier (France-relance, Plan bio Hauts de France, « quartiers fertiles »…)

    -Thierry Poitou, diététicien, après avoir rappelé les injonctions connues du moins de gras, moins de sucré, moins de gaspi, difficilement entendu par une population relativement indolente, a tenté de relocaliser les recommandations en expliquant que l’orange (vitamine C) pouvait facilement se faire remplacer par la carotte, le chou, la betterave (plus locale) et que l’huile de colza (plus locale) pouvait avoir autant d’atout diététique que l’huile d’olive méditerranéenne. Finalement le consommateur doit réfléchir à ses choix pour favoriser à la fois sa santé, son lien aux autres, son lieu de vie. Un projet expérimental appelé « Rêves de Maracas » sur Dunkerque tente de toucher les parents via leurs enfants (« Rallongeons l’espérance de vie de nos enfants » à chercher sur moteur de rechercher et à propager!)

    Après un arrêt en stand librairie indépendante ou artisans du monde, le pique-nique a réuni tout le monde en salle de restauration du collège avant une répartition en ateliers -adultes et en ateliers -enfants (conte, atelier-jardinage, atelier km soleil, atelier maisons rurales, atelier du blé au pain, atelier goûter).

    La proposition consistait en 2 fois une heure pour chacun , soit la participation à 2 ateliers différents durant l’après-midi: au choix entre: « graines en Nord », discussion avec un agriculteur en agri raisonnée, discussion avec un producteur laitier, être jardinier chez soi, diététique de nos assiettes, z’héros déchets, des projets »couvés »(aide à la création d’entreprises en rural),l’alimentation dans le monde (CCFD), du sens à notre épargne (Terre de liens).

    De tous les ateliers sont ressorties des espérances écrites sur un « porte-voix », nos porteurs d’Espérance se sont rendus dans la salle de restauration pour un temps spirituel autour des paroles du pape François sur « Laudato Si », afin de faire remonter des hommes cette grande clameur des hommes pour un monde meilleur!

    …Ecoute en toi la source qui te parle d’aimer …Ecoute en toi la source de l’éternité…Ecoute en toi la source qui te fait prier…

    A cette Espérance, s’est jointe la prière pour les personnes qui vivent dans une détresse totale à Calais et pour ceux qui les rejoignent par une grève de la faim pour éveiller les consciences.

    Le Spectacle choisi pour continuer la journée : « Au commencement le VERT était dans la pomme », de Mireille et Vincent Buron a mis un point d’orgue à cette réflexion sur nos comportements humains qui dérivent sans aucune limite vers l’anéantissement de notre planète.  Avec cette compagnie théâtrale et au-delà d’elle, nous espérons, tous, pouvoir mettre un frein à nos dérives!

    Pour garder l’Espérance au cœur, la fête de notre rassemblement CMR s’est poursuivie à Tilloy les Mofflaines par un superbe bal folk animé par le groupe « Eul’ Cageot Folk ».

    Finalement, en rural, tout est question de cageot, de crèche quoi! A nous d’en prendre soin!

    Le CMR Cambrai

     

     

     

  • Le bonheur est dans l’assiette

    Le bonheur est dans l’assiette

    Les 3 fédérations « Chrétiens en Monde Rural » Lille-Arras-Cambrai vous proposent « Le bonheur est dans l’assiette » le samedi 23octobre 2021 au collège Louez Dieu à Anzin Saint Aubin: une journée allèchante pour toute la famille, du matin au soir!

    Les fédés CMR de Lille, Arras et Cambrai vous proposent de réserver dès à présent le samedi 23 octobre 2021 sur votre agenda. 

    Une journée complète pour « porter la clameur du rural » est prévue pour tous, petits, jeunes, grands…merci d’y inviter votre famille et vos amis!.

    Ce sera à la fois une journée de rassemblement, une journée d’apports, une journée d’ateliers, une journée de clameurs et une journée de fête.

    Le thème en sera  « Agriculture, Alimentation et Santé ».

    (merci de nous contacter : cmr@cathocambrai.com, pour vous y inscrire ou pour participer en tant qu’aide à la logistique)

    Quand ?  Samedi 23 octobre 2021

     ? le CMR Lille-Arras-Cambrai se propose de vous faire vivre un temps fort au collège « Louez Dieu »,à Anzin-Saint-Aubin, près d’Arras,

    Quoi?

    # En matinée, trois angles de vue seront travaillés :
    – le CMR Lille abordera la consommation
    – le CMR Arras : la production
    – le CMR Cambrai : les territoires
    Un programme alléchant !!!
    9h30 à 10h00 Accueil et constat de la situation actuelle
    10h00 à 11h30 : Conférences débat en plénière et table ronde,
    Animation par E. Saint Guily
    Production : Marie STANKOWIAK travaille au GRECAT (groupe de recherches et d’études concertées sur l’agriculture et les territoires), laboratoire d’économie rurale de l’ISA Lille.
    Consommation : Thierry POITOU diététicien avec un parcours atypique, ancien directeur de cabinet d’une mairie. Il fait le lien avec l’agriculture.
    Territoires : Jean Luc HALLE, maire de Hamel et Vice-président de Douaisis Agglo, en charge de la transition alimentaire et agricole
    11h30 à 12h30 Table ronde constituée des conférenciers, d’Elisabeth et de 3 membres du CMR : un agri, un élu, un consommateur.

    # Le midi
    12h30 à 14h30 : Repas (tiré du sac) dans la convivialité

    # L’après-midi
    14h30 à16h45 : Ateliers avec un témoin sur le thème Alimentation/Agriculture
    (2 ateliers à choisir)
    17h00 à 18h00 : Temps spirituel et de partage en plénière

    18h30 à 20h00 : Spectacle « Au commencement, le vert était dans la pomme »,
    écrit et joué par Mireille et Vincent Buron, ce spectacle porte un regard neuf, inédit, étonnant et subtil, avec un zeste d’humour sur l’écologie aujourd’hui.

    # En soirée (attention , à la salle des fêtes de Tilloy les Moflaines, proche d’Arras également)
    20h30 à 23h30 Bal Folk avec le groupe « Eul’Cageot-Folk » à la salle polyvalente de Tilloy les Mofflaines
    vente de crêpes, gâteaux, boissons

    Une belle journée à vivre ensemble, pour mieux se comprendre!

    CMR fédé de Cambrai

    cmr@cathocambrai.com

  • Interlieux : rencontre 2021 des lieux d’Eglise en rural

    Interlieux : rencontre 2021 des lieux d’Eglise en rural

    Le vendredi 14 mai 2021, les lieux d’Eglise en Rural de France se sont réunis par visio lors d’un zoom de 9h30 à 12h permettant d’inaugurer en quelque sorte le temps de rencontre qui devait avoir lieu sur LA PAROLE au BEC HELLOUIN et qui est reporté à l’ASCENSION 2022.

    Durant cette visio, de 35 écrans, les lieux d’Eglise ont pu s’exprimer autour de 4 thèmes:

    -Société et démocratie (pour le Carrefour Rural de L’Eure et l’Horizon dans les Vosges) :

    En Normandie, le Carrefour Rural  a organisé des soirées-débat avant les élections européennes, puis municipales. Une expérience de citoyenneté a été vécue : chacun peut poser une parole !

    Dans les Vosges la démocratie participative a été débattue et mise en œuvre : l’importance de la parole de chacun, de chaque habitant pour la construction d’une démocratie toujours à renouveler

    -L’accueil des personnes en difficulté (pour le Puits d’Hiver en Bourgogne et la Petite Vigne en Alsace)

    Au Puits d’Hiver le soutien aux Sans Papier s’est développé, jusqu’à l’accueil d’une famille dans la maison du Lieu. Cela a suscité des tensions : la parole n’est pas toujours facile à porter ensemble

    A la Petite Vigne, un groupe nommé « Les sarments verts » donne la parole aux « invisibles » par le théâtre et autres sorties culturelles.

    -L’écoute et le partage (pour l’Association Partage près d’Auxerre , pour Re-Source dans le Berry et pour Notre Eglise demain du Morbihan)

    L’association Partage propose tous les 5 du mois « L’Actu en mots ». La parole et le partage sur tous les sujets.

    Dans le Morbihan , un nouveau groupe se constitue dans un doyenné pour prendre la parole en Eglise

    Re-Source a fait toute une démarche en plusieurs rencontres avec des Musulmans pour une découverte mutuelle des religions et des personnes.

    -La Parole de Dieu (pour le Vivier du Nord, de l’Oustal des Pyrénées et Transhumances de la Provence).

    Dans ces différents lieux, on se retrouve pour des partages d’évangile, des célébrations. Les confinements ont obligé à repenser les moyens et à vivre des partages voire des célébrations par visio. Ces temps de partage de la Parole sont très importants pour les participants et nourrir leur foi.

    A l’issue de ce partage d’expériences il y a eu l’intervention de Jean-François Petit (Institut Catholique de Paris) : LA CIRCULATION DE LA PAROLE DANS LES NOUVEAUX LIEUX D’EGLISE EN RURAL :

    Cette courte intervention a tenté de ressaisir ce qui se joue dans la circulation de la parole, telle qu’elle est pratiquée dans les nouveaux lieux d’Eglise en rural (NLER). Les quatre séries de témoignages nous ont permis d’en avoir une appréhension large, sans la réduire à un seul registre : les NLER se situent bien aux carrefours d’attentes et de pratiques, qu’il a voulu approfondir  pour voir l’aventure spirituelle qui s’y joue .

    Malgré leur fragilité, et peut être justement en raison de leur « porosité » avec les attentes et aspirations du monde rural, les NLER sont des lieux particulièrement propices à une circulation libre de la parole, au moment où les institutions ecclésiales sont affaiblies et décrédibilisées, tentées par un regain d’autoritarisme, à une période où le confinement en ajoute à la sécularisation ambiante …

    Un rassemblement des lieux d’Eglise en rural comme celui que nous venons de vivre peut-il permettre plus que le recueil de cette diversité du croire, essentiel pour l’avenir de l’espace rural ? Affaire à suivre…

  • Agriculture et société, le point de vue d’une équipe

    Agriculture et société, le point de vue d’une équipe

    En équipe nous avons pris connaissance de l’article paru dans Agir en rural n° 120 : « Agriculture et société. Appel à l’écoute et au respect ». Nous pensons que certains aspects de la situation agricole n’ont pas été abordés et qui pourtant à nos yeux sont importants pour l’avenir de l’agriculture et pour la relation agriculteurs-société :

    • la remise en cause du système dominant de l’agriculture intensive, raisonnée, industrielle qui provoque de nombreux dégâts humains et écologiques : disparition de nombreuses fermes, moins de biodiversité, des sols stériles, le retournement des prairies naturelles, l’arrachage des haies (voir photos ci-dessous)…
    • l’endettement des jeunes : n’est-il pas dû en partie à la surenchère du prix des terres agricoles et à l’acceptation par la profession de la pratique des « pas de porte » élevés ?
    • une répartition plus équitable des aides PAC (qui devraient être basées sur le nombre de travailleurs et non sur la surface) limiterait la cause de l’agrandissement pour capter les subventions et favoriserait moins l’industrialisation des systèmes agricoles ;
    • nous devons également prendre en compte la souveraineté alimentaire pour nous et dans les pays du Sud.

    D’autres pratiques existent, celles de l’agriculture paysanne. Elles recherchent l’autonomie, le respect de l’environnement, le maintien de la biodiversité, la qualité des produits. Elles permettent à des structures à taille humaine de se maintenir et de se transmettre. Nous constatons que des jeunes désirent s’installer sur des petites surfaces et développent la vente directe par le système d’AMAP, en organisant des marchés locaux, de la vente à la ferme…

    Quelle place acceptons-nous de leur laisser ?

    Que faisons-nous pour leur permettre d’avoir accès à la terre ?

    Les accueillons-nous comme paysan·nes à part entière ?

    Prenons-nous en considération leur façon de concevoir le métier ?

    Pierre Descamps, Noël Bonamy (†) et Odile Bonamy, Marie-Pierre et Patrick Dupont, Chantal et Jean-Pierre Cornée, équipe CMR de la fédé du 59 Cambrai

     

    Photos de Pierre Descamps, tous droits réservés.

    Bocage de l’Avesnois.

     

    Un champ de maïs remplace les prairies.

     

    Les champs sans haies se substituent au bocage.

     

    Prairies retournées et haies non replantées.
  • Revenir à l’essentiel

    Revenir à l’essentiel

    Édito de la lettre aux équipes du CMR 59 Cambrai

    Pas facile d’écrire quelques lignes en ces temps très particuliers où la vie semble avoir pris un chemin inattendu. Dans nos sociétés occidentales, nous avons pris l’habitude que tout soit formaté, planifié, optimisé, calculé, budgété, contraint… Et voilà qu’un minuscule virus vient tout bouleverser.
    Tout cela, parce que nous avons perdu, individuellement et collectivement, notre capacité à faire face aux imprévus. Nous avons oublié, parait-il, l’essentiel ! Mais c’est quoi l’essentiel ? Tout bêtement, nous redécouvrons que c’est pouvoir se nourrir, être soigné dans les meilleurs conditions possibles, aller à l’école, pouvoir vivre de son travail, aller voir nos proches ! Rien de vraiment neuf sous le soleil ! Revenir à ces valeurs, c’est remettre l’économie à l’endroit. On prend conscience que les personnes qui sont au service de cet essentiel sont souvent les personnes les moins considérées et les moins payées : les soignants, les producteurs, les magasiniers, les éboueurs, les travailleurs saisonniers…

    Nous sommes donc en période de crise, au sens où une crise est une transition, un passage vers autre chose. Lors de la crise d’adolescence, on passe de l’état d’enfant à celui d’adulte. Dans une crise, il y a toujours un avant et un après et au passage, notre vision du monde a changé. Mais quel sera cet après ? Personne ne peut le dire avec certitude. Nous allons peut être reprendre certaines de nos habitudes (bonnes ou mauvaises). Peut-être allons-nous aussi tirer certaines leçons de cette situation ! Relocaliser la production, apprendre à se débrouiller par soi-même, consommer autrement, être plus attentifs aux personnes, à nos voisins, nos proches…

    Et je voudrais terminer cet édito en citant Hervé Coves qui était l’intervenant de la réco de mars, malheureusement annulée. Dans une conférence filmée disponible sur Internet, il nous rappelle que la vie est belle et que la nature qui nous porte sait trouver des solutions souvent inattendues, la nature et la
    création dont nous faisons pleinement partie. La vie est belle, mais fragile, et comme nous le rappelait le pape François dans l’encyclique Laudato si’, une de nos missions est d’en prendre soin, en particulier dans ce qu’elle a de plus fragile.

    Jean-Marie Lefrancq, CMR 59 Cambrai

  • Masterclass de permaculture avec Hervé Coves

    Masterclass de permaculture avec Hervé Coves

    « La vie est belle ! N’essayons pas de la comprendre, aimons-la ! Aimons-nous ! »

    Herve Coves

     

    Vendredi 13 mars 2020 au monastère Notre Dame de Wargnies le Petit, nous avons découvert avec émerveillement :

    -En premier lieu, la terre en vidéo, mais pas n’importe quelle image de notre planète, celle du mouvement des animaux ayant été « pucés » à l’oreille par des scientifiques. Ce que l’on découvre, ce sont des couloirs vivants de migrations dont nombreux sont ceux qui partent de l’Europe du Nord (oiseaux, mammifères…) pour se rendre en Éthiopie, zone où selon l’altitude, tous les climats de la planète existent et qui constitue un des trois hot spots de la planète où la vie est plus dense qu’ailleurs… d’ailleurs, n’est-ce pas là que l’on situe l’origine de l’être humain ?

    -En second lieu, nous découvrons où se trouve le hot spot de vie le plus proche de nous… eh bien, c’est dans la petite zone humide du plus vieil arbre du jardin, de la prairie ou du champ voisin ! Car c’est le vieil arbre qui dispose d’un potentiel de résistance supérieur aux autres (puisqu’il est encore là après avoir vu nombre de gelées, sécheresses et tempêtes…). (suite…)

  • Agriculteurs et société : appel à l’écoute, au dialogue et au respect !

    Agriculteurs et société : appel à l’écoute, au dialogue et au respect !

    Équipe de Chrétiens en Monde Rural, composée essentiellement d’agriculteurs du Valenciennois, nous nous inquiétons de la dégradation des relations entre les agriculteurs et la société. Dans l’équipe il y a des agriculteurs bios et conventionnels, appartenant aux trois syndicats agricoles représentatifs et nous savons nous écouter et partager nos valeurs. Nous souhaiterions qu’il en soit ainsi dans l’ensemble de la profession et dans les relations entre agriculteurs et société.

    Il est vrai que nous sommes dans une nouvelle phase des attentes de la société française par rapport à l’alimentation et à l’agriculture. Suite à la guerre 1939-1945, la demande de l’État puis de la Communauté Européenne a été de produire une alimentation abondante et bon marché pour la population. D’ailleurs la part de l’alimentation dans le budget moyen des ménages est passée de 31% en 1960 à 17% depuis les années 2000 ; et dans ces 17% la part qui revient à l’agriculture ne cesse de diminuer soit 7% des dépenses des ménages ! Pendant cette période, le budget pour les communications et les loisirs est passé de 3 à 11%. En même temps, les progrès de la médecine, de l’alimentation et des conditions de travail ont permis d’allonger la durée moyenne de vie. Pourtant de nouvelles questions arrivent maintenant d’une façon importante et rapide dans les préoccupations des français. Les questions sur l’écologie, l’environnement et la santé sont au cœur des débats. C’est l’ensemble de nos modes de vie qui est concerné par ces questions dont notre type d’alimentation et les modes de production en agriculture.
    L’ensemble des agriculteurs de l’équipe reconnaît l’importance d’une évolution des pratiques agricoles, en particulier en ce qui concerne l’utilisation des produits phytosanitaires. Pourtant l’évolution d’une exploitation agricole ne peut se faire que sur du long, voire moyen terme notamment à cause de l’endettement important des jeunes installés. En ajoutant les aléas des rendements et des prix (cours mondiaux volatils) les marges de manœuvre sont restreintes. L’absence de formation aux techniques alternatives pour la plupart, provoque doutes et incertitudes sur l’avenir.

    Mais l’évolution est en route à la fois côté des agriculteurs mais aussi du côté des techniques et de la recherche. Nous voulons nous inscrire dans cette évolution et nous pensons que chacune et chacun, agriculteur ou non, peut évoluer dans ses modes de vie.
    Nous condamnons les querelles de voisinage qui mettent à mal des installations d’élevage ayant une antériorité ! Nous appelons à la compréhension lorsque la route est salie le temps d’un chantier de récolte ! Les agriculteurs s’engagent à prendre toutes les mesures nécessaires pour respecter au mieux le voisinage lors des pulvérisations. Nous voulons trouver les chemins du dialogue…Une charte de « bon voisinage » a été signée entre les représentants des collectivités territoriales, les associations des maires et les chambres d’agriculture.

    Au-delà des comportements personnels, cela suppose des politiques cohérentes par rapport aux objectifs recherchés. Les produits agricoles français sont confrontés au marché mondial et les prix ne prennent pas en compte les modes de production. Il est donc indispensable de ne pas importer des denrées produites selon des méthodes proscrites en France. Les accords de libre-échange ne doivent pas s’étendre aux produits agricoles dans ces conditions. Il faut également en France et en Europe des politiques d’accompagnement des évolutions souhaitées de l’agriculture, tant au plan technique qu’au plan financier ; plus localement dans les communes, la politique du territoire doit prendre en compte les espaces agricoles et l’activité agricole. Il faut également une éducation du consommateur par rapport au coût et à la qualité réelle des produits. Par rapport aux animaux d’élevage, il faut bien sûr continuer à encourager les bonnes pratiques et le bien-être animal et en même temps reconnaître que l’homme est un omnivore ! N’oublions pas également tout ce qu’apporte l’élevage à l’entretien des espaces avec l’herbe en particulier. Les prairies, bocages et haïes sont des zones propices à la biodiversité. Aujourd’hui une part importante de la population a perdu tout contact avec l’agriculture et l’élevage, le respect des saisons, l’impact du climat et plus globalement avec tout ce qui concerne la chaîne alimentaire.

    Au nom de la dignité humaine de chaque personne nous voulons vivre des relations caractérisées par le respect de chacun. Nous savons trop les conséquences dramatiques de l’exclusion, de la culpabilisation sur les personnes et leurs raisons de vivre. Notre foi chrétienne renforce cette dimension de la dignité et du respect, et par ailleurs nous ouvre à l’espérance que de nouveaux chemins sont possibles. Nous pensons que la Création n’est pas un ordre immuable mais est sans cesse à la recherche d’un équilibre qui lui assure un avenir. L’augmentation de la population humaine est à la fois la vie qui se développe mais est aussi un défi pour l’utilisation des ressources de la planète. Comme nous y invite le Pape François dans son encyclique « Loué sois-tu » œuvrons ensemble sur les chemins de l’écologie intégrale où tout est lié : la relation à la terre, aux autres et à Dieu. A chacune des étapes de notre histoire humaine, trouvons les bonnes relations entre la terre, les eaux, les plantes, les animaux et les hommes. Ce n’est pas simple ! c’est source de débats, de tensions, de conflits…nous appelons chacun à dépasser ses peurs, ses préjugés pour ouvrir un avenir plein de Vie ! Cela commence par l’écoute, le dialogue et le respect !

    Equipe CMR du Valenciennois

    Contact : mail : « cmr@cathocambrai.fr »

    L’équipe est composée de : Monique et Michel Chombart, Marie-Noëlle et Jean-François Delsaux, Dominique Douay, Brigitte et Géry Dufernez, Benoît Duez, Claude et Christian Housez, Blandine et Dominique Huart, Monique et Francis Jacquart, Yves Spriet, Laurent Verhaeghe.

  • Prévention du suicide et accompagnement des familles : des chrétiens se mobilisent

    Prévention du suicide et accompagnement des familles : des chrétiens se mobilisent

    Depuis un peu plus d’un an, une équipe diocésaine travaille sur la prévention du suicide et l’accompagnement des familles. Cette démarche a commencé avec des membres du CMR qui se questionnaient sur la façon d’agir pour éviter les suicides dans le milieu agricole en particulier ou sur l’attitude a avoir avec les proches d’une personne qui se suicide. Nous nous sentons parfois impuissants, désarmés. Et pourtant, nous avons l’intuition que nous devons agir.

    Très vite, des personnes de la pastorale de la santé et de la pastorale de la famille ont rejoints l’équipe. Ensemble, ils ont partager sur leurs motivations à participer à ce groupe. « En général, nous avons été touchés par une histoire ou plusieurs, autour de nous : tentative de suicide, suicide accompli… »

    Céline Danloy, psychologue qui travaille avec les personnes toxicomanes et les agriculteurs en difficultés, en Belgique est intervenue pour  mettre en lumière les risques suicidaires et aider les participants à sortir du sentiment de culpabilité. Il est important de montrer que nous sommes tous en capacité d’agir, pour construire et entretenir des liens avec les autres, en particulier les personnes fragiles.

    En parallèle, l’équipe diocésaine a fait un inventaire des actions associatives et diocésaines qui existent en France, pour la prévention du suicide.
    « Nous avons eu envie de partager ce que nous avons appris et de proposer à un plus grand nombre de personnes de s’impliquer. Nous avons donc animé 4 soirées similaires, à Raismes, Orchies, Avesnes sur Helpe et Cambrai, intitulées : Face au suicide, tous concernés, entre fin janvier et fin avril. A chaque fois, nous avons écouté des témoignages de personnes qui ont pu agir pour aider une personne qui était en risque suicidaire, ou qui ont dû accompagner les proches d’une personne qui s’était suicidé. Puis nous avons fait appel à personne compétente en psychologie pour qu’elle nous donne des repères. »

    Si vous aussi vous souhaitez rejoindre ce groupe d’une manière ou d’une autre, vous pouvez vous manifester auprès de Sylvie : cmr@cathocambrai.com