Les 2 fédérations du CMR d’Ardèche et Drôme ont tenu leur assemblée générale commune en avril à Allex. Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur la vie du mouvement ; elle a aussi permis de réfléchir ensemble sur le thème épanouissement personnel et vivre ensemble.
Philippe Eluard, diacre de la mission de France et membre de l’équipe nationale d’aumônerie du CMR a apporté une riche illustration de ce thème. Partant du passage d’Evangile de la femme hémorroïsse qui se permet de toucher Jésus par derrière dans la foule, il a montré combien Jésus se laisse toucher par ce geste anodin et par la vérité qui sort de la bouche de cette femme impure pour ses concitoyens ; elle est guérie et, soulagée de ses souffrances et de son exclusion, peut avoir à nouveau une vie sociale et épanouie.
Philippe a expliqué que, dès notre naissance, nous sommes en tension mais qu’être sans tension dans nos vies est signe de mort. Le chemin de notre épanouissement personnel est dans la construction de notre « Je », dans notre capacité à rechercher la vérité de ce que nous sommes. Là où nous sommes, nous avons notre nid à construire : ferons-nous un nid ouvert ou un nid bien clos ? Construire notre épanouissement personnel amène à se confronter à la question du vivre ensemble ; c’est à la fois une lutte et un chemin.
Notre nid collectif au CMR, c’est le milieu rural. Est-ce que nous sommes prêts à participer à sa construction et à reconnaitre là un élément nécessaire à notre épanouissement personnel ? En Eglise, la tension existe aussi et peut être positive, signe de Vie. A l’exemple de la Samaritaine, nous avons ensemble à opérer un retournement, à changer nos regards ; ensemble nous portons nos croix, nous avons à dénoncer et délier ce qui entrave la vie harmonieuse en société. Cela en veillant à ne pas faire à la place de l’autre, en étant conscients de nos limites et que des contraintes peuvent nous amener à faire des choix entre vie militante et vie personnelle.
En tant que chrétiens, c’est-à-dire disciples, nous nous imprégnons du Christ pour ensuite le porter au monde. Nous sommes servantes et serviteurs en particulier de celles et ceux à qui personne ne tend la main, dans un service qui engage et épanouit : nous avons en nos mains des perles merveilleuses qui nous ont été transmises par l’évangile.