La crise sanitaire nous renvoie à nos fragilités et à notre finitude. Lorsque les difficultés sont là, la solidarité est la seule voie salvatrice.
De cette analyse, nous, membres de la section de Rivière Salée du mouvement d’action catholique CHRETIENS DANS LE MONDE RURAL avons voulu traduire en actes la fraternité. Le 17 janvier dernier lors d’une réunion nous avons ouvert le débat
Comment mettre en action cette solidarité nécessaire à la fraternité ?
Comment en tant que Chrétien et sans autres moyens que notre seule volonté, répondre à la souffrance de nos frères les plus démunis ?
Cela nous amène à réfléchir sur l’agir du chrétien.
Le Chrétien vit avec le Christ, il lui est fidèle et il garde constamment à l’esprit sa parole : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé », « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait »
Nous décidons alors d’offrir un panier composé de légumes et de fruits locaux à des familles en situation difficile. Le parcours n’est pas simple nous sommes confrontés à des difficultés. La principale est de bien cibler les personnes en situation de précarité car nous n’avons pas cette expérience. En outre à cause d’une fierté ancestrale la misère ne se montre pas et ne se dit pas. Elle se vit tout simplement.
Le doute survient mais le volontarisme et l’esprit d’équipe l’emportent
Pour les produits, nous sollicitons notre entourage et les agriculteurs du mouvement, nous sommes touchés par l’élan de générosité. Nous profitons de cette page pour remercier chaleureusement nos donateurs.
Le Dimanche 07 février sur le parking de la salle paroissiale, cinquante paniers bien garnis sont distribués en un temps record, la situation de cette dame physiquement diminuée nous émeut particulièrement. Elle a marché environ 1,5Km en prenant appui sur une canne, malgré les circonstances elle se propose encore de récupérer deux paniers pour deux autres femmes qui ne peuvent pas se déplacer. Visiblement elle ne pourra venir à bout de cette tâche qu’au prix d’un effort surhumain, compte tenu de son état et du poids qu’elle devra porter. Un jeune lui apporte spontanément son aide.
Après la messe le prêtre qui préalablement nous avait apporté son soutien dans cette action nous félicite et nous encourage.
Un panier c’est peu, il ne supprime pas la misère mais il contribue à mettre un peu de joie dans les cœurs. Aussi bref que fut l’instant, la joie de donner et la joie de recevoir s’étaient rencontrées et dans cet espace, nous avions l’impression d’avoir atteint le ciel.
Roseline MARTINVALET