Mois : mai 2020

  • Non à l’importation de viande bovine mexicaine en Europe. Oui à la souveraineté alimentaire, en Europe et dans le monde !

    Non à l’importation de viande bovine mexicaine en Europe. Oui à la souveraineté alimentaire, en Europe et dans le monde !

    Le 28 avril 2020, la Commission européenne a proposé un accord international permettant l’importation de 20 000 tonnes de viande bovine mexicaine en Europe, à droit de douane réduit. Cet accord doit à présent être voté par le Conseil des ministres de l’UE et par le Parlement européen.

    Cette proposition a fait réagir l’interprofession de la viande (Interbev) et les principaux syndicats agricoles en France, qui sont tous opposés à cette mesure, rappelant que jusqu’à présent, la viande bovine mexicaine était interdite d’importation en Europe faute de garanties suffisantes sur le plan sanitaire. De plus, la crise du Covid-19 a rappelé aux États l’importance de la souveraineté alimentaire en période de limitation des transports : pouvoir produire une alimentation de qualité localement est un atout.

    Au sein du mouvement Chrétiens dans le monde rural, nous sommes particulièrement sensibles aux questions agricoles et alimentaires. Avec les agriculteurs et agricultrices membres de notre association, nous avons à cœur de réfléchir, de débattre et d’agir pour des systèmes alimentaires durables. Le CMR soutient tous les agriculteurs et agricultrices : personne ne doit être laissé de côté. Mais nous ne soutenons pas tous les modèles agricoles.

    Encouragé-es par l’encyclique du pape François, Laudato si’, sortie il y a cinq ans, nous voulons réaffirmer nos aspirations au sujet de l’agriculture et l’alimentation et en particulier, aujourd’hui, sur la production et la consommation de viande.

    Notre politique de l’alimentation doit viser à diminuer notre consommation de viande, pour assurer à toutes les populations qui en ont besoin de manger une viande de meilleure qualité, produite localement, qui permette une digne rémunération des éleveurs. En France, les éleveurs de bovins-viande sont parmi les plus bas revenus. Leur nombre diminue. Leur disparition pourrait encore accroître notre dépendance vis-à-vis du marché mondial. De plus, l’élevage bovin permet le maintien de prairies, utiles à la biodiversité, à la gestion de l’eau et à la lutte contre le changement climatique, et à l’entretien des massifs de moyenne montagne.

    Nous nous opposons à la libéralisation des marchés internationaux qui orientent les systèmes agricoles vers des modèles non durables (déforestation, accaparement des terres, culture intensive du soja et du maïs, absence de traçabilité).

    Il est aussi nécessaire de se questionner sur ce paradoxe : ce sont parfois les mêmes personnes qui dénoncent les accords internationaux qui pénalisent nos producteurs, qui « en même temps » défendent à cor et à cri la vocation exportatrice de notre agriculture. Si nous sommes opposés à l’importation de viande bovine mexicaine en Europe, de la même manière, nous sommes solidaires des paysan-nes d’Afrique de l’Ouest victimes des exportations de poudre de lait de l’UE, encore aggravées depuis le Covid-19.

    La souveraineté alimentaire devrait être la pierre angulaire de toutes les politiques agricoles et alimentaires dans le monde. Elle est incompatible avec les traités de libre-échange. La défense de la souveraineté alimentaire est une expression de solidarité internationale.

    Nous encourageons donc les citoyens et les citoyennes à écrire aux eurodéputé-es à ce sujet.

    Anne-Marie Blanchard et Dominique de Vivies, co-présidentes du CMR

    Photo myri_bonnie, CC BY-NC-ND.
  • Commentaire de l’Évangile du vendredi 29 mai

    Commentaire de l’Évangile du vendredi 29 mai

    Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 15, verset 19

    Après sa résurrection, Jésus se manifeste à quelques-uns de ses apôtres, au bord du lac de Tibériade. Dans cet extrait, il prend son apôtre Pierre à part pour lui confier une mission : «Sois le berger de mes brebis. »

    Avant de lui confier cette mission, il lui pose trois fois la même question : « M’aimes-tu ? » Remarquons bien qu’il ne demande pas à Pierre ce qu’il a retenu de son compagnonnage de trois ans avec lui, ni quels sont ses projets. Non ! Une seule question, à trois reprises : « M’aimes-tu ? » Ce ne sont pas les qualités de Pierre, son autorité ou ses compétences, mais la reconnaissance de l’amour donné qui fonde sa charge de pasteur.

    Quelle est la réponse de Pierre ? « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Il a conscience de sa faiblesse, lui qui a renié Jésus trois fois dans la cour du grand-prêtre. Il dépasse la honte de son triple reniement ; il sait qu’il est pardonné. Il ne répond même pas en « je » mais en « tu » : « Tu sais que… » Il ne se met pas en avant, il ne jure pas de sa bonne foi mais en appelle au savoir de Jésus.

    Écoutons maintenant Jésus nous poser cette même question : « M’aimes-tu ? »  Comment répondrons-nous ? Nos actions ne semblent-elles pas refléter le contraire ? Répondrons-nous avec la même confiance, la même humilité que Pierre ? Cette expérience de Pierre, d’échec et de reniement, est celle de chacune et chacun de nous dans notre cheminement avec Jésus. Mais nous pouvons être certains du pardon qu’il nous accorde.

    « Suis-moi. » C’est l’invitation que Jésus adresse à Pierre. C’est aussi à nous qu’il l’adresse. Être disciple, ce n’est pas tout comprendre, ni tout réussir, mais conformer sa vie à celui qui est le seul pasteur. C’est ainsi que nous porterons la clameur du rural dans l’espérance. En cette veille de Pentecôte, laissons l’Esprit nous conduire.

    Jean-Marie, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Depuis le début du confinement, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) a été heureuse de vous proposer un commentaire de l’Évangile du jour. Nous espérons que cette initiative vous a aidé-e à vivre cette traversée et vous invitons à continuer à porter la clameur du rural.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Saint-Pierre en Gallicante, Jérusalem. Photo archidiocèse de Boston, CC CC BY-ND (détail).
  • Commentaire de l’Évangile du jeudi 28 mai

    Commentaire de l’Évangile du jeudi 28 mai

    Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 17, versets 20-26

    Jean nous parle d’une dernière prière du Christ avant sa mort. Au moment d’affronter la souffrance, l’humiliation et la mort, le Christ prie son Père, non pas pour lui, mais pour les autres.

    Sa prière est pour toutes les personnes qui croient en Lui. Mais celles-ci ne pourront croire qu’à la condition qu’il y ait des disciples pour prononcer la Parole. Cette dernière est à la fois amour qui agit et conversation qui dit l’amour.

    Soyons confiants : Le Père ne refuse rien au Fils. Aussi, oui, sachons-le : le Père nous donne l’unité qui est signe du Royaume d’Amour de Dieu. Le monde ne peut croire en l’Amour que si nous acceptons de témoigner de notre unité. Et nous sommes uni-es les unes, les uns aux autres parce que disciples nous acceptons d’entrer, en particulier par l’Eucharistie en Christ et d’être déjà maintenant un en Dieu.

    Eh oui, nous sommes baptisés et nous avons la chance de connaître l’Évangile, c’est à dire le chemin d’Amour de Dieu. Aussi avons-nous une grande responsabilité, un grand service à rendre : nous devons permettre à Christ de s’incarner dans la société d’aujourd’hui, dans son histoire. Par notre baptême, par l’Esprit qui est en nous depuis ce jour, invitons le Christ à vivre avec nous la pandémie, le confinement, le déconfinement, la situation socio-économique douloureuse que nous allons vivre dans le monde entier. Refusons le désespoir, mais discernons les signes d’Espérance et ils sont nombreux.

    Saint Jean, dans son Évangile, nous l’affirme. Parce que Dieu Père aime l’humanité et lui donne vie, parce que Dieu Fils continue son incarnation jusqu’à la fin des temps, parce que Dieu esprit est totalement présent et agissant dans la vie de l’humanité, alors Dieu est avec nous et nous fait déjà entrer en unité avec Lui. Alors, nous pouvons avoir confiance : nous ne sommes pas seules ou seuls : Quand nous agissons avec nos sœurs et nos frères, quand nous nous réunissons pour voir, discerner et agir, quand nous prions et célébrons, Christ est avec nous et nous relie au Père qui nous remplit de l’Esprit. Quelles que soient nos faiblesses et nos « petites morts », il nous relève et nous permet de porter témoignage de son Amour. Ayons confiance et acceptons notre mission de servante et serviteur. Fort de l’Esprit Saint de Pentecôte, Dieu saura transformer nos petits gestes en Sacrement de son Amour.

    Philippe, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Photo Delphine Ménard, CC BY-SA.
  • Commentaire de l’Évangile du mercredi 27 mai

    Commentaire de l’Évangile du mercredi 27 mai

    Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 17, versets 11b-19

    Dans ce chapitre 17, Jésus adresse une longue prière à son Père avant sa Passion, prière qui conclut son discours d’adieu.

    Que lui demande-t-il pour ses disciples? Durant sa vie apostolique, il les a protégés, guidés, soutenus. Il demande à son Père de les aider à rester fidèles à son nom, à transmettre cette joie de vaincre la mort, à être guidés par cette joie. Ce message ne s’adresse-t-il pas aussi à nous dans ces moments d’interrogations diverses que nous traversons?

     « De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. »

    « Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. »

    « Je ne te prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. »

    Jean souligne l’opposition entre les disciples et le monde : ils sont laissés dans le monde ; ils n’en font cependant pas partie. Ils n’y seront pas mieux accueillis que Jésus et seront haïs à leur tour. Mais Jésus prie pour qu’ils ne se retirent pas du monde. Jésus prie pour, qu’au contraire, ils agissent en son sein et témoignent de l’amour de Dieu.

    Cette prière exprime le désir de vivre bien attaché à la vérité que Dieu nous a révélée. La tentation peut être grande de se retirer dans un petit îlot avec l’espoir, un peu vain, de vivre dans la paix et l’harmonie. Comment « ne pas être du monde » tout en « n’étant pas enlevé du monde » ? En nous tenant en ce lieu qu’est la Parole. L’Évangile nous tire du côté des chemins de vie, non de perdition.

    Nous appartenons au monde avec tout son désordre. Ne cherchons pas une existence épargnée par la lutte. Notre mission est d’être sel de la terre et lumière du monde, en témoignant de la vérité et de l’amour de Dieu.

    Jean-Marie, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Christ en majesté, église abbatiale de Saint-Chef (Isère).
  • Commentaire de l’Évangile du mardi 26 mai

    Commentaire de l’Évangile du mardi 26 mai

    Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 17, versets 1-11a

    Dans cette première partie de la prière dite « sacerdotale » de Jésus… très probablement composée par l’auteur de l’Évangile, mon attention est attirée par la place du monde, thème important dans cet Évangile, ce monde d’où le Père nous a pris pour nous donner au Christ ! Mais alors, comment être dans le monde sans être du monde ?

    Avec ce que nous venons de vivre, il est vrai que l’avenir de ce monde (notre Terre et les êtres vivants qui la peuplent) semble bien compromis, surtout si nous refusons de passer dans un après différent de l’avant.

    Avant, pour beaucoup d’entre nous (les habitant-es de cette terre), c’est la société technicienne qui, avec son exigence d’efficacité, nous apparaissait de plus en plus comme le chemin du salut, mais le voilà bien compromis aujourd’hui ! Nos smartphones et autres montres connectées ne nous donnent guère d’espoir face à cette pandémie plus forte que nos économies et autres options politiques.

    Or, c’est dans le monde que le Christ ressuscité nous laisse, partant auprès du Père, après nous avoir donné des paroles d’espérance qui nous permettent d’y vivre, mais en cessant d’idolâtrer les œuvres humaines (la technoscience peut en être une dont le pape François dénonce la toute-puissance dans Laudato si’). Ce monde que les techniciens ont colonisé, monde à l’issue incertaine, a besoin d’espérance, raison pour laquelle le Christ prie pour celles et ceux que Dieu lui a donnés, afin qu’ils œuvrent en conséquence, pour sa vie donnée ne l’ait pas été en vain.

    Dans le prolongement de cette réflexion, je vous invite à lire l’article de Frédéric Rognon, dans le numéro d’Études de mai 2020 (pp. 67-78), consacré à Jacques Ellul : « Une espérance pour un monde sans issue ».

    Marc, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Image Stefan Keller (Pixabay).
  • Commentaire de l’Évangile du lundi 25 mai

    Commentaire de l’Évangile du lundi 25 mai

    Commentaires à partir des Actes des Apôtres, chapitre 19, versets 1-8 et Jean, chapitre 16, versets 29-33

    Les disciples s’adressent à Jésus : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin, qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »

    C’est à la fin du dernier repas que ce dialogue a lieu avec Jésus et ses disciples. Progressivement le Maitre a préparé ses compagnons à son départ imminent. Quelle délicatesse de la part du Seigneur ! Pour les disciples, l’événement est grave, c’est-à-dire porte tout le poids de l’histoire de ce temps vécu avec leur maître et leur adhésion à Lui.

    Le maître les prépare à sa séparation. Le groupe sera dispersé. Il les rassure : « Je ne suis pas seul puisque mon père est avec moi. »

    Comment cette parole nous rejoint-elle ?

    Le CMR va vivre une AG. Des membres quittent la responsabilité nationale. Le travail de préparation du congrès a permis aux membres de voir ensemble la clameur du monde rural. Le confinement suite à la pandémie a stoppé l’élan de ces préparatifs. Notre attachement au CMR a-t-il été freiné ?

    Notre adhésion au Ressuscité s’est renforcée par tous ces liens tissés les uns avec les autres autrement.  Jésus nous donne un critère de discernement de sa présence.

    « Je vous ai parlé ainsi afin qu’en moi vous ayez la paix » Le CMR est un Don de Dieu.

    Comment accueillir aujourd’hui ce Don ? Le maître nous attend déjà à travers toutes les beautés de la création mais aussi dans le combat pour la justice avec les hommes les femmes qui ont le souci de préparer l’avenir des générations futures.

    Béatrice, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Photo Marc Lagneau, CC BY-NC-ND.
  • La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    La clameur du confinement – huitième partie : premiers bilans

    Nathalie Mancaux

    Réflexions sur cette période si particulière du Covid-19 ?

    • Il faut donner du sens à cet épisode vécu, que cette situation favorise le retour aux valeurs essentielles de la vie.
    • Notre regard envers les autres doit être différent, nous avons bien pris conscience que la famille joue un rôle important. Ne pas voir ses proches hospitalisés ou en Ehpad est difficile à vivre.
    • La vie est trop rythmée, voici venu le temps de remettre les pendules à l’heure. Cette période que nous avons traversée devrait nous permettre de découvrir autrement. Il faut se réinstaller dans l’espace et dans le temps.
    • Le contexte a libéré la créativité, la solidarité, l’imaginaire, le rapport à soi, à l’autre, à la nature, à Dieu et que cela persiste !
    • De notre côté mon mari (agriculteur, éleveur) et moi-même avons continué à travailler, me concernant et dans le cadre de mon activité professionnelle (je suis éducatrice de formation, j’ai une fonction de coordinateur petite enfance en communauté de communes, je travaille principalement auprès des assistantes maternelles). Les relations au travail se faisant uniquement par contacts téléphoniques et mail, l’objectif prioritaire était de répondre aux demandes, questions et apporter soutien et accompagnement aux assistantes maternelles qui travaillent chez elle, en accueillant des enfants et leurs parents avec chaque jour l’angoisse et la crainte face à cette pandémie. Les structures crèches étant fermées durant le confinement, de nombreux parents avaient besoin d’un mode d’accueil d’urgence pour leur enfant principalement les parents hospitaliers. Ma mission : informer, écouter, encourager, motiver.

    Les assistantes maternelles doivent suivre dans le cadre de leur profession un protocole exigeant et contraignant qui demande beaucoup de persévérance, de courage, de patience lorsqu’il s’agit d’accueil d’enfants.

    • En dehors de ce temps travail, occasion également d’apporter de l’attention aux autres, (mail, téléphone et savoir se rendre disponible). Nous avons également profité de ce temps pour créer, inventer, cuisiner, jardiner, nettoyer et découvrir autrement les espaces qui nous entourent en favorisant l’essentiel et en préservant l’observation (la vie à la campagne, conjointe d’agriculteur) et notamment en famille, ma fille Jeanne, étudiante, était présente à la maison. Ses cours se font en visioconférence et préparation examen.
    • Prendre le temps de se réorganiser pour aller vers l’essentiel, exemple : les achats, proposition de courses aux autres, favoriser la proximité et les circuits courts. Il est urgent de changer notre façon de consommer et stop à la société de consommation.
    • De par mon activité professionnelle, je souhaiterai que les familles, les parents puissent avoir un regard éducatif envers leurs enfants, je suis inquiète de la façon dont les familles vivent au quotidien et organisent leur vie, toujours sous pression, rythmée par trop de choses, se laissant envahir par ce que je juge de non prioritaire et parfois superflu. Les enfants ont besoin d’attention, de repères, de limites… Que cette période si particulière puisse faire émerger un regard nouveau, et puisse apporter plus de solidarité et d’attention. Que notre façon de consommer puisse être remise en cause.

    Mon inquiétude s’est souvent portée vers les enfants victimes de maltraitance et de violence, ainsi que vers ces familles nombreuses, démunies, vivant dans des espaces restreints en ville, en HLM.

    • Coté nature et environnement, sachons observer, respecter, protéger la nature et l’inculquer aux enfants.
    • Je n’ai pas eu de personnes de mon entourage malade et/ou décédé.e du Covid-19, toutefois j’ai une pensée pour ceux et celles qui sont dans le deuil et la souffrance.
    • Chaque jour j’ai écouté la parole de monseigneur Leborgne « Une lumière d’espérance », transmis par mail, et chaque dimanche j’ai participé à la messe télévisée qui invite à la prière et au recueillement.

    « Que cette situation et ces signes puissent être porteurs d’espérance ! »

    Image par aalmeidah de Pixabay.
  • La clameur du confinement – septième partie : acrostiches

    La clameur du confinement – septième partie : acrostiches

    Alain, membre et administrateur du CMR 27

    Comme toutes les personnes que je rencontre, je profite de ce calme trop prononcé pour nettoyer le jardin (mieux que d’habitude),

    Obligation que j’accepte et je me dis que j’ai la chance d’avoir des extérieurs.

    Rester à la maison, c’est pour moi l’occasion de faire un Scrabble tous les jours avec Jeanne-Marie,

    Oublier tous mes soucis qui nous encombrent à longueur de jour.

    Non je pense à toutes les personnes qui affrontent avec les malades ce virus en direct malgré tous les risques que cela comporte.

    À dire vrai : ni trop vieux ni travailleur, je me considère chanceux.

    Voir que la France dans son ensemble accepte ces barrières de protection est réconfortant.

    Il m’est agréable de sentir que cette accalmie augmente les petites intentions téléphoniques et les mails de sympathie.

    Rester loin les uns des autres n’est pas dans l’ordre des choses. Je considère cela comme une épreuve pour tous nos résidents d’Ehpad.

    Une pensée plus particulière pour toutes les personnes qui étaient déjà en situation de précarité, le quotidien s’est alourdi.

    Simplement, je demande au Seigneur que par cette période compliquée il nous montre le chemin de l’essentiel.

     

    Comment faire pour être autosuffisant en médicaments.

    Orienter une politique de santé européenne.

    Revoir l’ensemble de la santé de proximité.

    Oublier que la nuit il n’y a pas que les urgences à consulter.

    Ne pas dépendre de l’autre bout de la planète pour des produits de grand usage.

    Accepter de ne pas tout comprendre de la Création.

    Voir comment aider les associations à passer des moments comme cela.

    Idéalement, repenser les moyens économiques de notre santé.

    Retenir tout ce que cette crise pourra nous apprendre.

    Union et attention à chacun aura été la force qui anime ces jours.

    Salutations.

  • Publication de Regard neuf par le CMR 67

    Publication de Regard neuf par le CMR 67

    La parution de ce Regard neuf, qui devait être celui de Pâques, a été quelque peu bousculé par le virus rôdeur et par l’annulation de notre congrès national.

    Voilà enfin, à télécharger ici, l’actualité du CMR 67 et bien plus…

  • Commentaire de l’Évangile du vendredi 22 mai

    Commentaire de l’Évangile du vendredi 22 mai

    Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 16, versets 20-23 a

    La pandémie que nous vivons a placé une bonne partie du monde contemporain dans la peine. Et nous qui voyons ce monde, nous avons la compassion (souffrir avec…) des souffrances que nous côtoyons : les familles qui ont perdu une ou un des leurs et qui ne peuvent faire leur deuil habituel ; les malades qui ont été à l’hôpital et qui reviennent chez eux très amoindri-es ; les personnels soignants et les personnels de service qui ont travaillé la peur au ventre ; les enfants décontenancés par l’absence d’école ; les violences encore plus vives dans plusieurs couples ; la peur du chômage ;  etc. La liste est longue et chacune et chacun d’entre nous peut y rajouter beaucoup de situations.

    Le monde actuel va-t-il changer ? Allons-nous à nouveau penser solidarité, poser des choix écologiques pour préserver notre maison commune, etc. ?

    Et le Christ semble tellement absent. N’est-ce pas le sentiment de l’absence de Dieu quand nous voyons dans nos médias, le pape, des évêques ou des prêtres célébrer seuls dans des églises ou des chapelles vides. Sans la pratique de l’eucharistie, le Christ n’est-il pas absent, parti loin, ailleurs ?

    Relisons et méditons l’Évangile : Même dans la mort, dans les humiliations, Dieu ne nous abandonne pas. Discrètement, il est là présent dans notre chambre, dans nos maisons, dans les messages que nous échangeons par Internet ou autres médias. Devant le tombeau de la pandémie, et le confinement, il est là et il voit nos larmes. Il pleure avec nous : Prions et trouvons dans nos vies notre Espérance. Elle est là quand nous côtoyons le dévouement des personnels de santé, le travail des différentes « petites mains » de notre société. Elle est là quand des gestes de solidarité s’échangent autour de nous et nous pouvons en témoigner. Vivons notre Espérance et discernons tous les signes de l’Amour présent, les signes de l’Esprit. Et croyons fermement : Dans notre peine, il l’a promis, Jésus est là et nous pouvons nous réjouir. Et avec joie mais avec fermeté, agissons. C’est l’ouverture demandée à notre mouvement. Oui, pour le congrès, nous avons accumulé du bon terreau. Les limaces essaient de détruire nos plantations. Alors agissons et témoignons par nos actes, notre manière de croire à une nouvelle société fondée sur la solidarité. Et oui, si nous entrons dans cette dynamique, Jésus est avec nous. Et sa joie est en nous. Nous porterons notre grabat avec assurance. Nos plaies deviendront source de vie. C’est cela notre espérance. Elle est joie et action fondée sur l’amour de nos sœurs et de nos frères, Amour qui est Dieu lui-même.

    Philippe, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)

    Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.

    Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.

    Photo David Nicholls, Sainte Marie à Wirksworth (Derbyshire), CC BY-NC.