




Anne-Marie Blanchard
Clamer ses joies, ses peurs.
Ouvrir ses oreilles, son cœur.
Ne jamais se négliger.
Faire des choses avec plaisir.
Inviter à communiquer.
Nourrir ses émotions, ses désirs.
Écouter le souffle de la vie !
Anne-Marie Blanchard
Clamer ses joies, ses peurs.
Ouvrir ses oreilles, son cœur.
Ne jamais se négliger.
Faire des choses avec plaisir.
Inviter à communiquer.
Nourrir ses émotions, ses désirs.
Écouter le souffle de la vie !
Commentaires à partir des textes des Actes des apôtres : chapitre 8 versets 28-40 et de Jean, chapitre 6 versets 44-51
Christ est né ; il a vécu sa vie d’homme et il a cherché à comprendre la volonté de Dieu et en vivre sans aucun compromis. Il en est mort, humilié sur la croix. Que nous reste-t-il de cette vie somme toute relativement banale d’un homme qui a échoué dans sa volonté de proposer à la société une vie fondée sur l’Amour. Il nous reste les récits de celles et ceux qui ont vu Jésus et qui ont cru qu’il est ressuscité. Il nous reste le pain partagé depuis deux mille ans, pain qui est corps du Christ. C’est par lui, avec lui et en lui que nous pouvons voir le Père en communiant. Quand nous contemplons l’hostie élevée en même temps que le sang par le prêtre et quelquefois le diacre, nous contemplons le Christ à la fin des temps. Il est l’humanité en totalité rassemblée en Dieu.
Et c’est ce que vient enseigner le pauvre Philippe qui est obligé de courir pour rattraper le char de ce païen qui cherche Dieu.
Communier, se mettre au service de Dieu et courir pour monter sur le char des femmes et des hommes d’aujourd’hui pour leur enseigner qui est Dieu, telle est notre mission de baptisé.
Et voici que nous devons vivre une pandémie inimaginée, il n’y a que deux mois, tant nous étions sûr-es de vivre une société scientifique capable de dominer tous les aléas de la nature. Voici qu’un simple petit virus est partagé entre bon nombre de femmes et d’hommes. Alors nous sommes obligé de vivre seul-e, confiné-e, renvoyé-e à notre individualisme.
Ne loupons pas l’appel de Dieu : mettons à courir pour rattraper le char de l’humanité. Montons et parlons à celles et ceux qui veulent une nouvelle société, protectrice de la nature, fondée sur une écologie intégrale. Préparons-nous au seul déconfinement utile : sortir de la société capitaliste fondée sur le profit à tout prix source de richesses pour un tout petit nombre ; et entrer dans le royaume proposé par Dieu, c’est à dire une société fondée sur la dignité de toutes les personnes à commencer par les plus pauvres, les plus humilié-es.
Philippe, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Roland Métral
Je suis un apiculteur et je veux crier dans la clameur du monde rural la disparition des abeilles et des insectes pollinisateurs, due principalement aux insecticides employés dans une certaine agriculture intensive.
Commentaires à partir du texte de Matthieu (11, 25-30)
« Tout m’a été remis par mon Père. » Oui, TOUT ! Jésus est là pour faire le lien avec son Père. Il trace dans notre vie une voie qui n’est pas obscurcie par le fait de posséder et d’être ainsi possédé par un pouvoir.
Il est libre, il respire, rien ne l’enferme. Il sait qu’il peut toujours revenir à Celui qui lui a tout confié.
C’est à cette attitude qu’il nous invite en nous proposant de venir à Lui, d’être avec Lui, simplement. Il nous offre de partager son joug. (Le joug est cette pièce de bois qu’on met sur la tête d’un attelage d’animaux de trait leur permettant d’avancer ensemble sur le chemin, de conjuguer leurs forces.)
Il nous offre sa manière de vivre ; il nous propose de marcher à côté de Lui. « Venez avec moi. » Faisons-le dans cette période où les questionnements foisonnent, où les prises de décision de reprise vont se multiplier bien vite. Les fardeaux de la vie peuvent submerger ceux qui n’ont pas la parole, ceux qui peinent et ploient. Soyons à leurs côtés en nous souvenant que nous ne sommes pas seuls.
Le CMR nous invite à faire entendre la clameur du confinement, à porter la clameur du rural. Ne soyons pas accablé-es par l’énormité des chantiers qui nous attendent. Partageons notre joug pour avancer et soyons ouvert-es à ce que Dieu veut nous donner.
Jean-Marie, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Commentaires à partir du texte de Jean chapitre 6, versets 30-35
La foule vient de faire une expérience inédite du partage : 5 000 personnes nourries avec cinq pains d’orge et deux poissons… et voilà qu’elle réclame à Jésus des signes ! C’est à n’y rien comprendre. Plus que voir, les auditeurs de Jésus ont été au cœur de l’évènement et pourtant, ils ne mettent toujours pas leur confiance en Jésus, ils ne sont pas près de croire en lui… Peut-être veulent-ils le réduire à n’être qu’un faiseur de miracles, refusant alors de se laisser surprendre par Dieu, par son envoyé, retombant dans les mêmes ornières que leurs pères, incrédules malgré la manne, malgré l’eau du rocher…
Et nous, que demandons-nous en cette période de pandémie ? Que, miraculeusement, il interrompe la contagion et ses conséquences ? S’il y a encore des amis du Christ aujourd’hui (on peut l’espérer), c’est avec eux, en eux et par eux que des signes nous sont donnés de sa présence, pour peu que ces amis et disciples réalisent l’œuvre de Dieu en partageant avec d’autres, leur temps, leurs forces, leurs compétences, leurs disponibilités pour donner le pain et l’eau dont ont besoin ici et maintenant nos contemporains.
Être activement présent-es sur les lieux de fracture de la société (et ils nous sont devenus visibles) pour redonner à tou-tes et à chacun-e de la confiance en l’autre, de l’espérance en l’avenir, et cette fraternité sans laquelle nous mourrons tous de faim et de soif. Alors le pain que nous partagerons dans nos rencontres fraternelles et liturgiques sera vraiment un pain de vie, cette vie que Dieu veut répandre en tous pour que nous n’ayons plus faim…
Marc, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Le pape François adresse cette lettre aux acteurs et actrices des mouvements populaires, pauvres aux côtés des pauvres en temps de pandémie.
Chers amis,
Je pense souvent à nos rencontres : deux au Vatican et une à Santa Cruz de la Sierra et je vous avoue que ce « souvenir » me fait du bien, me rapproche de vous, me fait repenser à tant de discussions partagées durant ces rencontres et aux nombreux projets qui en sont nés et y ont mûri, et dont beaucoup sont devenus réalité. Aujourd’hui, en pleine pandémie, je pense particulièrement à vous et je tiens à vous dire que je suis à vos côtés.
En ces jours de grande angoisse et de difficultés, nombreux sont ceux qui ont parlé de la pandémie dont nous souffrons en utilisant des métaphores guerrières. Si la lutte contre le COVID-19 est une guerre, alors vous êtes une véritable armée invisible qui combattez dans les tranchées les plus périlleuses. Une armée sans autres armes que la solidarité, l’espoir et le sens de la communauté qui renaissent en ces jours où personne ne peut s’en sortir seul. Vous êtes pour moi, comme je vous l’ai dit lors de nos rencontres, de véritables poètes sociaux qui, depuis les périphéries oubliées, apportez des solutions dignes aux problèmes les plus graves de ceux qui sont exclus.
Je sais que très souvent vous n’êtes pas reconnus comme il se doit, car dans ce système vous êtes véritablement invisibles. Les solutions prônées par le marché n’atteignent pas les périphéries, pas plus que la présence protectrice de l’État. Vous n’avez pas non plus les ressources nécessaires pour remplir sa fonction. Vous êtes considérés avec méfiance parce que vous dépassez la simple philanthropie à travers l’organisation communautaire, ou parce que vous revendiquez vos droits au lieu de vous résigner et d’attendre que tombent les miettes de ceux qui détiennent le pouvoir économique. Vous éprouvez souvent de la colère et de l’impuissance face aux inégalités qui persistent, même lorsqu’il n’y a plus d’excuses pour maintenir les privilèges. Toutefois, vous ne vous renfermez pas dans la plainte : vous retroussez vos manches et vous continuez à travailler pour vos familles, pour vos quartiers, pour le bien commun. Votre attitude m’aide, m’interroge et m’apprend beaucoup.
Je pense aux personnes, surtout des femmes, qui multiplient le pain dans les cantines communautaires, en préparant avec deux oignons et un paquet de riz un délicieux ragoût pour des centaines d’enfants ; je pense aux malades, je pense aux personnes âgées. Les grands médias les ignorent. Pas plus qu’on ne parle des paysans ou des petits agriculteurs qui continuent à travailler pour produire de la nourriture sans détruire la nature, sans l’accaparer ni spéculer avec les besoins du peuple. Je veux que vous sachiez que notre Père céleste vous regarde, vous apprécie, vous reconnaît et vous soutient dans votre choix.
Comme il est difficile de rester chez soi pour ceux qui vivent dans un petit logement précaire ou qui sont directement sans toit. Comme cela est difficile pour les migrants, pour les personnes privées de liberté ou pour celles qui se soignent d’une addiction. Vous êtes là, physiquement présents auprès d’eux, pour rendre les choses plus faciles et moins douloureuses. Je vous félicite et je vous remercie de tout mon cœur. J’espère que les gouvernements comprendront que les paradigmes technocratiques (qu’ils soient étatistes ou fondés sur le marché) ne suffisent pas pour affronter cette crise, ni d’ailleurs les autres grands problèmes de l’humanité. Aujourd’hui plus que jamais, ce sont les personnes, les communautés, les peuples qui doivent être au centre de tout, unis pour soigner, pour sauvegarder, pour partager.
Je sais que vous avez été privés des bénéfices de la mondialisation. Vous ne jouissez pas de ces plaisirs superficiels qui anesthésient tant de consciences. Et pourtant, vous en subissez toujours les préjudices. Les maux qui affligent tout un chacun vous frappent doublement. Beaucoup d’entre vous vivent au jour le jour sans aucune garantie juridique pour vous protéger. Les vendeurs ambulants, les recycleurs, les forains, les petits paysans, les bâtisseurs, les couturiers, ceux qui accomplissent différents travaux de soins. Vous, les travailleurs informels, indépendants ou de l’économie populaire, n’avez pas de salaire fixe pour résister à ce moment… et les quarantaines vous deviennent insupportables. Sans doute est-il temps de penser à un salaire universel qui reconnaisse et rende leur dignité aux nobles tâches irremplaçables que vous effectuez, un salaire capable de garantir et de faire de ce slogan, si humain et chrétien, une réalité : pas de travailleur sans droits.
Je voudrais aussi vous inviter à penser à « l’après », car cette tourmente va s’achever et ses graves conséquences se font déjà sentir. Vous ne vivez pas dans l’improvisation, vous avez une culture, une méthodologie, mais surtout la sagesse pétrie du ressenti de la souffrance de l’autre comme la vôtre. Je veux que nous pensions au projet de développement humain intégral auquel nous aspirons, fondé sur le rôle central des peuples dans toute leur diversité et sur l’accès universel aux trois T que vous défendez : terre, toit et travail. J’espère que cette période de danger nous fera abandonner le pilotage automatique, secouera nos consciences endormies et permettra une conversion humaniste et écologique pour mettre fin à l’idolâtrie de l’argent et pour placer la dignité et la vie au centre de l’existence. Notre civilisation, si compétitive et individualiste, avec ses rythmes frénétiques de production et de consommation, ses luxes excessifs et des profits démesurés pour quelques-uns, doit être freinée, se repenser, se régénérer. Vous êtes des bâtisseurs indispensables à ce changement inéluctable. Je dirais même plus, vous avez une voix qualifiée pour témoigner que cela est possible. Vous connaissez bien les crises et les privations… que vous parvenez à transformer avec pudeur, dignité, engagement, effort et solidarité, en promesse de vie pour vos familles et vos communautés.
Continuez à lutter et à prendre soin de chacun de vous comme des frères et sœurs. Je prie pour vous, je prie avec vous et je demande à Dieu, notre Père, de vous bénir, de vous combler de son amour et de vous protéger sur ce chemin, en vous donnant la force qui nous permet de rester debout et qui ne nous déçoit pas : l’espoir. Veuillez aussi prier pour moi, car j’en ai besoin.
Fraternellement,
François
Cité du Vatican, dimanche de Pâques, le 12 avril 2020.
Commentaires à partir du texte de Jean chapitre 6, versets 22-29
Que s’est-il passé la veille ? (Jean 6/1-15)
La Pâque, la fête juive est proche. Une foule de pêcheurs habitant près du lac de Tibériade suit Jésus avec ses disciples. Jésus gravit la montagne, à la vue de cette foule, Jésus dit à Philippe « Où achèteront-nous des pains pour que mangent ces gens ? »
La question de Jésus rejoint le questionnement d’aujourd’hui : où chercher les différents tests pour permettre un déconfinement qui limite les risques d’infection. Nos entreprises proches, celles qui en ont la capacité, se sont mises à fabriquer des masques.
Que va-t-il se passer avec cette foule ? (Jean 6/22-29)
Elle ne lâche pas Jésus. Elle le cherche.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasié-es. »
En CMR, nous sommes attentifs aux besoins de la société. Aujourd’hui , nous sommes rejoints par Jésus qui nous dit : « N’ayez pas peur. » Repérez les signes de la présence du Ressuscité dans le pain et le vin.
« Sanctifie ces offrandes » : fruit du labeur des hommes, ces offrandes sont déjà issues d’un « travail » d’enfantement. Elles sont les signes de la transfiguration de notre terre. En face de l’angoisse de la crise économique qui touche les petites entreprises, repérons les gestes de solidarité et d’attention.
Béatrice, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Commentaires à partir du texte de Jean, chapitre 6, versets 1-15
Est-ce que nous avons assez de stock pour faire face à la situation ? Avons-nous assez de matériel médical pour juguler cette pandémie ? Question d’aujourd’hui, question d’hier… Une foule en attente d’être prise en charge, d’être nourrie : comment faire ? En effet, « cinq pains d’orge et deux poissons » pour 5 000 personnes, ce n’est pas vraiment rassurant. Et pourtant, Jésus demande de commencer la distribution… Il ne multiplie rien sauf la confiance qui permet d’entrer dans un processus de partage qui portera ses fruits, puisque avec les restes, douze paniers seront remplis.
Quand Jésus anticipe le résultat en rendant grâce à Dieu, il exprime surtout sa confiance envers celles et ceux qui sont là et qui peuvent entrer dans la logique du partage. Et si certains préfèrent garder jalousement pour eux, d’autres choisissent de mettre à disposition même le peu qu’ils ont, car la vie partagée ouvre sur le « surplus ». Des pays, des États ferment leurs frontières, ignorent le mot solidarité, d’autres par contre optent pour le partage des moyens matériels et humains… C’est ainsi qu’ils sauvent l’humanité.
Ce récit (6 versions dans les 4 évangiles) qui a tout l’allure d’une parabole nous invite à croire que, si nous entrons dans la logique du partage, avec le peu que nous avons, nous pouvons initier un monde nouveau. Celui-ci a besoin, non pas de quelque chef ou roi providentiel, mais de cette humanité, un peu plus ancrée en nous, qui invite à se soucier de ses frères et sœurs en humanité. C’est une belle manière d’apporter sa pierre à la construction de la maison commune.
Marc, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Commentaires à partir de Jean, chapitre 3, versets 31 à 36
Jean Baptiste parle du Christ : Jésus vient du « ciel ». Il témoigne de la vie en Dieu. C’est une vie d’Amour qui anime Dieu. Et cet Amour, c’est l’Amour de l’humanité, celle qui sera en Christ à la fin des temps. Oui, l’humanité est appelée à vivre en Dieu, par, avec et en Christ. Et cet Amour qui circule entre Dieu et l’humanité, et bien c’est l’Esprit qui est totalement en Christ et depuis Pâques, continue sa présence dans l’humanité, au-delà de toute mesure.
Oui l’Esprit de Dieu, son Amour sans mesure de l’humanité, est bien présent et, nous les disciples, nous devons voir, discerner sa présence chez nos sœurs et nos frères les humains que nous rencontrons. Nous devons agir. Nous devons vivre l’amour des autres en actes. Nous devons rencontrer Dieu pour qu’il soit présent dans nos eucharisties, dans nos prières. Dire que Christ est ressuscité, c’est dire que l’Esprit de Dieu se rend présent dans notre monde.
Dans cette pandémie, pendant la remise en cause de notre société, aussi bien au niveau local, régional, national, européen et mondial, l’Esprit d’Amour de Dieu est bien présent. Nous laissant libre, n’attendons pas qu’il arrête l’épidémie d’un coup de baguette magique. Non, il est présent chez les femmes, surtout les femmes et quelques hommes, qui prennent soin des autres ; pensons aux aides soignantes, infirmières, médecins. Pensons aux caissières, éboueurs, et autres métiers tournés vers le service des autres. L’esprit est là. Arrêtons de mépriser ce « petit peuple » qu’on regarde à peine, habituellement. Il est traversé par la présence de Dieu. C’est là, chez celles et ceux qui prennent soin des autres qu’est la preuve que Dieu existe, qu’il est amour. C’est d’abord par eux que nous pourrons construire une nouvelle société fondée sur la solidarité, que nous pourrons permettre au royaume donné par Dieu depuis Pâques de surgir en pleine lumière.
Disciples, travaillons, avec notre humanité, à faire surgir l’Amour et prions pour que Dieu continue de nous donner son royaume sans mesure.
Philippe, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.
Commentaires à partir du texte de Jean chapitre 3, versets 16-21
L’enjeu de l’incarnation du Fils de Dieu en un homme n’est pas pour accabler l’humanité. Non, c’est un acte d’Amour fou de Dieu qui est Père. Avoir confiance en l’Amour de Dieu nous fait échapper au jugement. Car ce qui juge, c’est le côté éclairant du Christ. Il est comme un phare qui éclaire toute l’humanité. Et ce phare d’Amour, c’est un phare super puissant qui ne laisse aucune zone dans l’ombre.
N’est-ce pas un enjeu de cette pandémie qui vient désorganiser à la fois, nos vies personnelles, nos vies de famille, nos vies de travail, nos relations amicales ou professionnelles ?
Dans les commentaires de cette pandémie, voilà que des zones d’ombre, d’obscurité totale apparaissent. La pandémie met les hôpitaux sous tension, certes. Mais l’hôpital allait suffisamment mal avant la pandémie pour que toutes les strates professionnelles pensent à démissionner ou se mettre en grève. Et l’organisation de la santé en dehors de l’hôpital n’allait pas mieux : fermeture de maternités en rural, difficulté de remplacer les médecins de campagne à cause entre autres de la dureté de leurs vies, difficultés des infirmières à domicile tellement mal rémunérées, difficulté pour la prise en charge des personnes âgées désirant rester à domicile, etc.
La lumière, peu à peu, apparaît, car l’Esprit d’Amour ne s’arrête jamais d’éclairer l’humanité, quelquefois à son insu. Elle éclaire le dévouement des professionnels de la santé, le dévouement surtout des femmes, à l’hôpital, dans les magasins encore ouverts, ou bien dans les services des ordures ou du nettoyage des lieux publics. C’est cette même lumière qui fait qu’une partie de la population se met à applaudir…Mais la lumière éclaire aussi l’égoïsme qui traverse notre humanité…la mauvaise gestion des masques, les choix politiques qui nous conduisent à vivre un confinement qui bloque l’économie certes, mais qui remet en cause toutes les relations sociales, le fait qu’il faudrait déconfiner en testant toute la population, mais sans en avoir les moyens faute de ne pas avoir prévu. Dieu ne juge pas… Il éclaire… Eh bien, nous sommes invité-es, nous les disciples, à nous transformer en petite table ou Dieu peut poser sa lumière. Il pourra ainsi éclairer le chemin que l’humanité, dès aujourd’hui, doit prendre pour sauver la planète au niveau écologique, pour éviter que les pandémies suivantes ne conduisent aux confinements. Travaillons en acte et en prière pour que l’humanité choisisse enfin le seul chemin de vie : celui de l’amour de nos sœurs et nos frères en humanité.
Philippe, équipe nationale d’aumônerie diversifiée (ENAD)
Pour vous accompagner pendant ces prochaines semaines, l’ENAD (Équipe nationale d’aumônerie diversifiée) du CMR vous propose chaque jour un petit texte ou un commentaire d’Évangile.
Vous pourrez trouver les textes référencés en vous rendant par exemple sur le site https://www.aelf.org/.