Mois : juin 2018

  • Réinventons l’avenir des Mouvements

    Réinventons l’avenir des Mouvements

    Nous étions 46 participants au forum ouvert dont 13 hors CMR.
    7 mouvements y étaient représentés (ACI, ACO, ACF, ACAT, ACE, MRJC, CMR) et 1 membre de Colibri.
    14 ateliers furent ouverts et auto-animés.

    Une première relecture du forum ouvert et des actions à venir

    Lors du forum, les participants affirment l’importance d’avoir à la fois des racines et des ailes !
    D’une part, nous, participants, avons « un trésor à partager » qui permet à chacun de trouver du sens, c’est la vie d’équipe, un lieu ouvert à tous, un lien d’écoute.
    D’autre part, nous, participants, proposons d’innover en créant de nouvelles formes de rencontres hors de l’ordinaire : la réalisation d’actions concrètes ou de projets communs avec d’autres partenaires, la création de lieux ouverts mutualisant des ressources et proposant des temps d’accueil de toutes personnes. Des sujets de société peuvent trouver écho : écologie intégrale, égalité Homme Femme… Nous affirmons que l’heure est au réseau.
    Nous affirmons également que l’heure est à la mobilisation de chacun. Nous pensons que chaque membre est le mieux placé pour donner le goût d’être en mouvement à d’autres personnes croyantes, moins croyantes ou non croyantes. Nous savons que la vie en mouvement fait grandir !
    Le Mouvement a une autre richesse, celle de regrouper des personnes engagées, bienveillantes et en responsabilité. Alors, tout est possible.
    A suivre…

  • Le Plan alimentaire territorial en débat lors de l’assemblée générale du CMR des Hautes-Pyrénées

    Lors de leur AG, les membres du CMR 65 ont évoqué samedi après-midi le Plan alimentaire territorial, en cours d’élaboration au sein de la Grande Agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, qui regroupe 120 000 habitants.

    Ils ont d’abord donné la parole à Ginette Curbet, maire de Gardères et déléguée à l’agriculture et à l’agroalimentaire au sein du Bureau de la Grande Agglomération. « Je tiens à rendre hommage aux agriculteurs de montagne qui travaillent dans des conditions souvent difficiles. Nous devrions les aider encore davantage, car ils entretiennent toute l’année les sites de montagne qui restent ainsi accueillants, pour les promeneurs et les sportifs en toute saison ».

    L’élue locale a rappelé que l’idée d’un « plan alimentaire territorial » avait déjà émergé au sein de l’ancienne Communauté de Communes Lourdes Vallée des Gaves. Ce projet s’est naturellement inséré au sein du PAT décidé par la nouvelle grande agglomération. Après une première étude menée par des jeunes de l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie de Foix, un diagnostic sur la situation du territoire a été élaboré par un bureau d’étude lyonnais. Une consultation est aussi lancée auprès des habitants du territoire, sur la thématique de l’alimentation.

    Benoît Guillard, président du CMR 65, et aussi membre du Comité technique et du Comité de pilotage du PAT de la Grande Agglomération, a rappelé de son côté les caractéristiques de l’agriculture en Hautes-Pyrénées. Elle se déploie sur trois territoires. La montagne, avec une culture mixte, l’élevage de bovins et d’ovins, et une production exportée notamment vers l’Italie. La vallée de l’Adour, avec le maïs, destiné à la consommation animale et à l’exportation vers l’Espagne et le nord de l’Europe. Enfin, les Coteaux, avec la polyculture. « L’agriculture bigourdane collecte la production mais la transforme très peu sur place », précise Benoît Guillard. « La typicité de ses produits est encore insuffisante, mis à part le haricot tarbais, le porc noir de Bigorre ou l’agneau AOC de Barèges et Gavarnie ». Beaucoup d’agriculteurs bigourdans ont des difficultés, et les jeunes peinent à s’installer.

    Face à ces constats, les agriculteurs du CMR estiment que le Plan d’alimentation territorial est une chance à saisir pour « repenser le modèle d’agriculture et aussi de consommation que nous souhaitons mettre en œuvre aujourd’hui ». Ils insistent sur l’importance du choix des producteurs locaux pour les cuisines centrales des collectivités, des maisons de retraite, de l’ADAPEI ou du Sanctuaire de Lourdes, qui représentent plus de 5 millions de repas servis chaque année. Ils en appellent à la structuration des producteurs agricoles sous forme de plateformes, plus fortes pour négocier avec les grandes surfaces, qui seraient prêtes désormais à privilégier les circuits de proximité. Enfin, ils rappellent la responsabilité de chaque consommateur, et insistent sur l’éducation. Pour diversifier la gastronomie, apprendre à cuisiner des produits nouveaux et lutter contre le gaspillage. « L’agriculture et la distribution doivent être au service de l’être humain et du respect de l’environnement ».

  • 12 priorités pour une Politique Agricole Commune (PAC) durable

    12 priorités pour une Politique Agricole Commune (PAC) durable

    La plateforme Pour une autre PAC publie ses douze priorités pour la réforme de la Politique Agricole Commune post 2020. Elle a également analysé les propositions législatives de la Commission européenne à l’aune de celles-ci. Le décalage entre les deux souligne notre désaccord avec les orientations souhaitées par la Commission. C’est une vraie réforme qu’il faut, pour le bénéfice de tous·tes les citoyen·ne·s et paysan·ne·s européen·ne·s !

    Nos douze priorités pour une politique agricole et alimentaire commune dès 2021

    Pour une autre PAC a résumé ses propositions pour la réforme de la PAC en 12 priorités, consistant chacune en un objectif général relégitimant cette politique pour les citoyen·ne·s européen·ne·s et en sa transcription dans une mesure concrète pour la future PAC. Pour Quentin Delachapelle, président de Pour une autre PAC, « ces douze priorités sont le fruit de longs mois d’échanges à la fois au sein de la plateforme et avec les autres acteur·rice·s de la réforme de la PAC. Elles constituent des propositions consensuelles, reflétant la diversité et l’interconnexion des enjeux auxquels cette réforme doit répondre. » Une version complète de notre vision de l’avenir de la PAC paraîtra prochainement.

    Propositions de la Commission : une PAC plus verte et plus juste uniquement dans les discours

    Le commissaire à l’agriculture, Phil Hogan, a vanté l’ambition de la réforme qu’il propose en matières environnementale et climatique, ainsi qu’en ce qui concerne le ciblage des aides en faveur des petites et moyennes exploitations. Mais les propositions de la Commission européenne relèvent du seul effet d’annonce (c’est le cas par exemple du fléchage climatique et du plafonnement – ineffectifs en l’état), qu’autant qu’elle n’intègre que très peu de garde-fous pour s’assurer que les États membres joueront le jeu du « plus vert et plus juste » (par exemple, ecoscheme et paiement redistributif). Pour le moment, le contrat de la Commission est donc loin d’être rempli.

    Aujourd’hui, un rendez-vous à ne pas manquer

    Le Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE de ce jour à Luxembourg marque le lancement officiel des négociations européennes sur le texte soumis par la Commission. Nous demandons à Stéphane Travert de se saisir de cette opportunité importante pour affirmer dès à présent les positions fortes de la France en matière de répartition équitable des aides, de transition agricole en faveur de la restauration de la biodiversité et de la lutte contre les changements climatiques, d’intégration de l’alimentation et des citoyen·ne·s dans la PAC, ainsi que de prise en compte des impacts sur les pays du Sud comme du bien-être animal. C’est à ces seules conditions que la défense d’un budget pour la PAC fera sens.