Le 12 février 2012, 80 personnes se sont retrouvées pour la journée fédérale. Après des réflexions en équipes et une soirée fédérale, nous avons invité Hubert Charvet, à nous aider à comprendre la crise. Il a travaillé dans une banque d’affaires avant de la quitter à 56 ans : un choix guidé par sa foi et sa réflexion éthique.
La crise et nous ?
La crise financière aggrave les inégalités dans le monde. Elle a ses origines aux USA : Reagan disait « l’état c’est le problème et non la solution ».
Les paradis fiscaux se développent avec la complicité des gouvernements : Les transactions financières sont 35 fois plus importantes que les échanges de marchandises. Les engagements pris sont plus importants que l’argent qui existe dans le monde.
Elle a des conséquences sociales en privant de travail de plus en plus de personnes.
Cette crise est aussi morale : la richesse exagérée de certains est une insulte aux pauvres : la richesse additionnée des 3 familles les plus riches dans le monde est supérieure aux revenus totaux des 600 millions les plus pauvres.
Cette crise est aussi écologique : nous épuisons les ressources naturelles et les matières premières qui ne sont pas renouvelables : 80 % de l’énergie produite dans le monde est consommée par les pays riches qui ne représentent 20 % de la population mondiale.
C’est aussi une crise de la gouvernance : aucune règle n’encadre l’activité des banques Les états affichent une volonté de diminuer les impôts des plus riches et le citoyen cherche à contourner la loi pour payer moins d’impôts.
Pourtant c’est logique et normal de payer des impôts.
L’homme est d’abord considéré comme un producteur et un consommateur et l’argent est la seule unité de mesure.
En groupes nous avons pu nous questionner sur notre pouvoir de citoyens : Nous pouvons faire des choix sur la place de l’argent dans nos vies, sur notre consommation, et sur l’orientation de notre vie professionnelle. Le CCFD Terre-solidaire s’est mobilisé pour la lutte contre les paradis fiscaux et propose des outils de réflexion et aussi des actions simples pour que chaque citoyen s’exprime.